Septembre 2015 /246
Place CockerillRencontre avec le Pr Stéphane Dawans et Carl Havelange.
Un projet de réaménagement de la place Cockerill située au pied de l’université de Liège a été dévoilé au mois de juin dernier. Il a d’emblée suscité une grande déception et déclenché une vague d’opposition parmi les riverains et usagers de ce lieu emblématique, au coeur de la Cité ardente. Rencontre avec le Pr Stéphane Dawans de la faculté d’Architecture et Carl Havelange de la faculté de Philosophie et Lettres, ce dernier étant signataire avec 18 autres universitaires d’une lettre appelant à l’abandon du projet. Le 15e jour du mois : Que pensez-vous du projet de la place Cockerill ? Stéphane Dawans : Un constat d’abord : Liège est une ville dotée d’une Université, c’est une chance, un atout pour elle. Paradoxalement, le bâtiment central de l’Université, emblématique et historique, est actuellement entouré de parkings et de voies rapides, un véritable “non-lieu”. Le 15e jour : Ne comporte-t-il pas quelques idées intéressantes ? S.D. : Si ! Il y a clairement de bonnes intentions mais le “geste architectural” est comme brisé à plusieurs reprises : le plan prévoit une nouvelle passerelle mais, en l’état, elle serait – peu ou difficilement – accessible aux cyclistes et aux personnes à mobilité réduite ; la place Cockerill comporte quelques zones piétonnes mais qui ne s’articulent pas avec la place du 20-Août pourtant contiguë ; quant au lien avec le fleuve, il est contrarié par les voies de circulation prévues en grand nombre. Le 15e jour du mois : N’est-il pas temps de repenser la place Cockerill ? Carl Havelange : Il est évident qu’il faut réorganiser cette place et plus globalement les alentours de l’Université, y compris la place du 20-Août et les abords du fleuve. À l’Université, nous en sommes tous conscients. Mais, comme tous les Liégeois je pense, j’aimerais que le réaménagement soit axé sur une politique du “vivre ensemble”, ce qui hélas, n’est pas le cas. Le 15e jour : Le partenariat prévu public/privé vous gêne-t-il ? Carl Havelange : Non, le partenariat avec des promoteurs immobiliers pour des projets de cette envergure ne me paraît pas condamnable. Mais j’estime que c’est à la Ville de décider de son urbanisme, d’imaginer le mieux pour les habitants et d’interpeller, ensuite, les entrepreneurs pour exécuter les travaux.
Propos recueillis par Patricia Janssens
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