Juin 2016 /255
Sciences à quaiL’Embarcadère du savoir fête son 10e anniversaire
Il n’y a pas que l’art dans la culture : valoriser les savoirs scientifiques et techniques, c’est la mission que s’est donnée depuis 2006 l’Embarcadère du savoir. Initialement créé pour fédérer trois institutions actives dans la promotion des sciences – l’Aquarium-Muséum de l’ULg, la Maison de la science et la Maison de la métallurgie et de l’industrie –, il a ensuite accueilli à son bord les Espaces botaniques universitaires, l’Insectarium Jean Leclercq-Hexapoda (Waremme), l’ASBL Haute Ardenne (Robertville) et la Société astronomique de Liège. Soit un réseau actuel de sept partenaires, destiné à renforcer la visibilité, à rassembler les moyens et à atteindre une masse critique capable d’attirer des sponsors. « L’Embarcadère s’est imposé progressivement comme un acteur culturel important, désireux de travailler avec d’autres institutions », explique Martine Jaminon, à la tête de l’Embarcadère depuis 2013. On retiendra notamment les deux grandes expositions thématiques – “Mobilités” et “Lumières” – auxquelles ont été associés de nombreux acteurs de la vie culturelle liégeoise. INITIATIVES PÉDAGOGIQUESFort de sa vocation pédagogique, l’Embarcadère édite aussi depuis plusieurs années un calendrier à destination des enseignants : à chaque mois son expérience scientifique à réaliser en classe avec un minimum de matériel. « Les expériences renvoient au thème annuel de l’Unesco et toutes ont un lien avec les sciences développées par les différents musées de l’Embarcadère », précise Martine Jaminon. Si le public scolaire constitue une cible privilégiée, l’Embarcadère entend aussi attirer les touristes. « Nous avons déjà mis en place un système de billets groupés. Les huit sites internet de l’Embarcadère et de ses partenaires, liés par la même charte graphique et interconnectés, ont apporté une plus grande visibilité, y compris à l’étranger. Cet effort doit cependant être poursuivi. » Un des nouveaux chevaux de bataille de Martine Jaminon – qui quittera ses fonctions à la rentrée 2017 – concerne la conservation des collections scientifiques du patrimoine universitaire. Celles dont les partenaires de l’Embarcadère ont la charge mais aussi celles stockées dans les différents services universitaires. « Nous ne pouvons pas prétendre avoir des collections exceptionnelles si nous n’en prenons pas soin. » D’autant que la conservation, discipline à part entière, est aujourd’hui aux prises avec de nouvelles normes. BIZARRERIES DE L’ULgÀ l’heure où l’Embarcadère s’apprête à fêter ses dix ans, la question des partenaires est aussi posée. Un rapprochement avec d’autres acteurs actifs dans la vulgarisation scientifique tels que, par exemple, l’ASBL Science et Culture présidée par Hervé Caps, ne pourrait-il être envisagé ? En attendant, rendez-vous est déjà donné en juin 2017 pour une exposition qui honorera le bicentenaire de l’ULg. “200 bizarreries de l’université de Liège”, issues des musées comme des Facultés, y seront rassemblées, depuis les aquarelles de Charles Morren jusqu’aux pièces de la collection d’électrotechnique de Montefiore, en passant par les célèbres Blaschka, ces fascinantes sculptures en verre d’invertébrés marins. « Nous avons demandé aux chercheurs de sélectionner des pièces intéressantes pour le grand public. Il faut que ce soit un peu spectaculaire... ou qu’il y ait une histoire à raconter », résume Martine Jaminon. Pas de goût des sciences sans art du récit... article sur www.culture.ulg.ac.be/eds2016
Julie Luong
|
Egalement dans le n°269
Éric Tamigneaux vient de recevoir le prix ACFAS Denise-Barbeau
D'un slogan à l'autre
Résultats de l'enquête auprès de "primo-arrivants" en faculté des Sciences
21 questions que se posent les Belges
Le nouveau programme fait la part belle à l’histoire de la cité
Panorama des jobs d'étudiants
|