Changement de nom et d’adresse pour la Médiathèque

Après une diversification de son offre vers des achats de musique en ligne et une restructuration en 2007, la Médiathèque de la Communauté française avait entamé une réflexion concernant ses missions. La location de CD et autres DVD étant plus que concurrencé par les divers sites de téléchargement et tous les canaux d’acheminement de la culture à domicile.

Pour casser son image valétudinaire et se créer de nouvelles perspectives, ancrées dans la dynamique des évolutions sociales, l’ASBL devient désormais “PointCulture”. Par ce changement de nom, elle entend opérer une véritable révolution. Et, depuis la mi-avril, Liège est la première ville à vivre cette mutation avec, à la clé, un déménagement effectué de la place Cathédrale à l’Ilot Saint-Michel (en hauteur, juste en face de l’escalator du Delhaize). En septembre, c’est l’ancienne Médiathèque du Passage 44 à Bruxelles qui sera rebaptisée à son tour.

A l’heure où tout se dématérialise, PointCulture veut être un lieu convivial de rencontre et d’échange où s’expérimente la relation avec l’art sur un mode ludique et décalé. Une vision qui se concrétise selon quatre axes de travail : l’information sur l’offre culturelle, la diffusion culturelle, la médiation,t le prêt public de ses collections. « Le prêt médias est donc maintenu, mais on joue davantage le côté patrimonial, explique Tony de Vuyst, directeur des opérations. Ce qui signifie que les nouveautés ne seront plus systématiquement achetées mais que les conseillers vont opérer des sélections par genres (jazz, rock, etc.), tout en gardant une attention particulière pour les artistes belges. »

Concrètement, la principale nouveauté consiste en un petit espace Agora susceptible d’accueillir concerts, conférences et autres manifestations du genre avec une possibilité de diffusion en streaming vidéo. Quant à l’espace de consultation, il est niché le long des baies vitrées et planté de modules en bois polymorphes, conçus pour accompagner le bien-être de ses visiteurs. « Un désordre ordonné pour que le visiteur ne soit pas trop éloigné et qui casse la distance existant autrefois entre les conseillers », détaille Pablo Lohas, l’architecte qui a conçu le projet.

F.T.