Octobre 2013 /227

Elections

Désignation des Recteur et vice-Recteurs

Normalement, les élections législatives fédérales et régionales belges ainsi que les européennes auront lieu le dimanche 25 mai 2014. A l’ULg, une autre actualité en ce même mois de mai risque de ravir la vedette aux partis politiques : la désignation du Recteur, du premier vice-Recteur et des vice-Recteurs de mission. Si l’exercice se répète (presque) tous les quatre ans, il en va cette fois autrement car, l’an prochain, le mode d’élection de ces autorités va changer du tout au tout. Ainsi vient d’en décider le gouvernement de la Communauté française qui prépare un décret en ce sens.

Qui pourra voter ?

La Fédération Wallonie-Bruxelles, qui organise les universités de Liège et de Mons (anciennement universités “d’Etat” comme l’était aussi celle de Gand), a estimé que la façon actuelle de procéder était obsolète : pour rappel, seul le corps académique (soit 600 chargés de cours et professeurs environ) détient le droit de voter.

« Le système a plutôt bien fonctionné, estime le recteur Bernard Rentier. Mais il est vrai que dans une Institution où le Recteur est également président du conseil d’administration – ce qui est à mon sens une excellente chose car cela évite les blocages que l’on a déjà connus ailleurs –, cette primauté du corps académique est sans doute excessive. Modifier les règles vers plus de démocratie participative est donc assez logique et bien dans l’air du temps. »

Toute la communauté universitaire aura droit au chapitre. Les membres du personnel académique bien sûr, mais aussi les membres du personnel scientifique, ceux du personnel administratif, technique et ouvrier (Pato) et les étudiants auront l’occasion de faire entendre leur voix. Précision importante, le nouveau système sera pondéré : les professeurs disposeront de 65% des suffrages, les scientifiques et les membres du Pato de 10%. Quant aux étudiants, ils participeront pour 15% de l’ensemble du vote. Qui pourra être élu ? Les professeurs ordinaires, et eux seuls, peuvent prétendre aux charges de Recteur et vice-Recteurs.

Cette modification (considérable) du corps électoral se double d’une révolution plus notable encore puisque le futur décret prescrira une déclaration officielle de candidatures. « Au mois de mars 2014, soit environ deux mois avant la date de l’élection, les candidats à la fonction de Recteur devront faire acte de candidature », précise Bernard Rentier. Dans la mesure où l’ULg fonctionne depuis plus de 20 ans selon la logique du “tandem” – le Recteur se présente devant les électeurs avec le premier vice-Recteur de son choix – , il est fort à parier que cette tradition perdure, même si ce n’est pas le cas à Mons qui pourra en principe aussi défendre son modus vivendi. Les votants pourront choisir l’un ou l’autre candidat mais auront aussi la possibilité de voter “blanc”, s’opposant ainsi aux professeurs en lice. Il faudra obtenir 50% des suffrages exprimés pour être élu au premier tour ; en cas de second tour, c’est le candidat qui obtient le plus de suffrages qui sera élu.

Le printemps de l’ULg

Il y aura donc une campagne électorale intra muros l’an prochain. Les candidats au mandat de Recteur devront se présenter avec leur équipe (premier vice-Recteur et vice-Recteurs de mission, le cas échéant) et déposer un programme. Si plusieurs équipes se présentent, des débats contradictoires auront lieu, ce qui pimentera à l’évidence l’actualité du printemps prochain.

Avant d’inviter toute la communauté universitaire à voter – par voie électronique –, des séances d’information seront organisées à destination de tous les votants. Un conseil académique, notamment, sera convoqué par le recteur Bernard Rentier.

Patricia Janssens
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