Novembre 2013 /228

Sapin rouge

Nouvelle oeuvre au Musée en plein air

SapinRougeEntre l’allée du 6-Août et le boulevard du Rectorat, une nouvelle oeuvre accroche depuis peu le regard des visiteurs qui arpentent le campus du Sart-Tilman. Fiché sur un socle évasé et imposant, le “sapin rouge” est le fruit du travail de Jean-Pierre Ransonnet, figure emblématique de la peinture belge. Aux traits brisés et anguleux qui définissent habituellement le conifère, l’artiste a préféré la sensualité vivante de la courbe – réminiscence lointaine du clocher de Lierneux, son village natal.

D’abord couchée sur le papier, l’oeuvre a pris récemment forme en trois dimensions : avec ses 6,70m d’acier Corten, soigneusement protégé des dégâts du temps, elle contraste par sa couleur vive avec le décor qu’offre le Sart-Tilman. Au béton grisonnant et aux frondaisons émeraude, elle oppose la vitalité du rouge, couleur qui marque en filigrane la vie et la carrière de l’artiste. Plusieurs collaborations viennent jalonner la création du sapin et de son socle, des artisans spécialisés au bureau d’études Greisch, des conservateurs du Musée en plein air – et tout particulièrement Pierre Henrion, qui a joué un rôle essentiel dans la réalisation du projet – à l’artiste Daniel Dutrieux. Ce dernier a notamment participé au choix de l’emplacement : installée dans un espace dégagé et fréquenté, l’oeuvre fait une irruption remarquée dans le quotidien du campus. Loin de n’être qu’un « objet sur lequel on trébuche lorsqu’on regarde une peinture », comme le souligne Jean-Pierre Ransonnet en citant Ad Reinhardt, la sculpture interpelle le passant et endosse le rôle de repère – revêtant ainsi, plus qu’une simple valeur esthétique, une véritable signification sociale.

Nichée dans les locaux du Musée au CHU, l’exposition “Autour du sapin rouge” apporte un éclairage particulier sur la naissance de cette oeuvre. Entre esquisses préparatoires et modèles réduits – qui diffèrent de leur monumental cousin par leurs matériaux et leurs proportions –, elle invite le visiteur à découvrir les grandes étapes de la conception du sapin. Plus encore, elle recèle plusieurs peintures inédites ; sur l’immensité de ces toiles se noue un dialogue entre le motif de l’homme et celui du conifère. Qu’il soit pictural ou sculptural, le sapin rouge cristallise l’essence même du langage de Jean-Pierre Ransonnet : dynamique et singulier.

 

Article complet sur le site www.culture.ulg.ac.be/sapinrouge

Voir la vidéo sur le site www.ulg.ac.be/webtv/sapinrouge

Julie Delbouille
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