Décembre 2013 /229

Réussir avec 10

Fausse bonne solution

CrespinMauraneMaurane Crespin a lancé une pétition “contre le point du décret Paysage faisant passer le seuil de réussite de 12 à 10” (https://13585.lapetition.be/).
« Je précise que cette pétition ne remet pas en question l’ensemble du décret mais le passage du seuil de réussite de 12 à 10. Car il ne s’agit que d’une fausse bonne solution qui ne fait que reporter le problème. Car nous avons besoin de réelles mesures et non de mesures accessoires. Car ce n’est pas en abaissant les exigences que ce pays génèrera des professionnels compétents. Car nous ne voulons pas d’un nivellement par le bas ! (…) L’université, les établissements d’enseignement supérieur, à mon sens, incarnent une notion d’excellence, de compétence et de dépassement des acquis afin de générer les professionnels de demain les plus qualifiés. Cette partie du décret ne va pas dans cette voie. Il va de soi, du moins je l’estime, qu’il aurait été plus judicieux de non pas tout harmoniser à 10 mais à 12. (…) Pourquoi devoir placer les professeurs dans une position aussi délicate qu’est l’adaptation de leur cotation ? Pourquoi pas, à la place, les pousser à revoir leur méthode d’évaluation ? »

Maurane Crespin, 1re année master en sciences psychologiques

Ne pas rabaisser les exigencesSchreiberJulien

« (…) L’enseignement accessible à tous, oui, mais la réussite et le diplôme obtenu avec des scores de plus en plus faibles, c’est une tendance qui me fait peur. Alors, si l’on veut réduire le fossé entre les personnes afin de ne pas créer d’élite, pourquoi ne pas renforcer le bagage scolaire et intellectuel en amont plutôt que de rabaisser les exigences en aval ? »

Julien Schreiber, ancien étudiant d’une Haute Ecole, via Facebook

Une échelle qui change

ContentMatthieu« (…) Il y a belle lurette que l’enseignement, surtout universitaire, ne se contente plus d’évaluer uniquement la connaissance d’une matière. Et encore une fois, de un, le 10/20 est la norme pour tous les cours depuis neuf ans, donc çà ne change rien. De deux, il s’agit d’harmoniser la moyenne par rapport aux différents cours, de trois, il s’agit de méthodes, d’échelles chiffrées pour évaluer, pour rendre compte d’une appréciation, donc encore une fois, rien à voir avec un quelconque nivellement par le bas. L’échelle change, mais les objectifs et les compétences requises ne changent pas, c’est totalement ridicule de parler de nivellement par le bas, c’est juste pas le même registre. ll y aurait nivellement par le bas si les profs revoyaient leurs critères d’évaluation à la baisse, ou baissaient les objectifs ou les compétences nécessaires à atteindre, or ce n’est pas le cas. »

Matthieu Content, master en Histoire (diplômé 2011), via Facebook

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