Janvier 2014 /230

Trésors numériques

Préservation du patrimoine

ManuscritEn prenant part au “plan de préservation et d’exploitation des patrimoines” (plan Pep’s) lancé par la Fédération Wallonie-Bruxelles en 2007, les bibliothèques de l’ULg ont pu numériser 49 manuscrits remarquables. Au sein même de notre Université en effet, sommeille un trésor insoupçonné : 6000 manuscrits anciens des époques médiévale et moderne, dont le plus vieux date du IXe siècle. Issu des anciennes institutions religieuses de l’ex-Principauté ou légué par le baron Wittert à sa mort en 1903, ce précieux héritage fait de la bibliothèque de notre Alma mater une des bibliothèques patrimoniales les plus riches d’Europe. « Pourtant, non seulement il est méconnu du grand public mais, même au sein de l’ULg, beaucoup ignorent son existence », constate Stéphanie Audrit, attachée à la direction du Réseau des Bibliothèques de l’ULg. Protectrices de toutes ces richesses, les bibliothèques entendent veiller tant à leur conservation qu’à leur accessibilité.

Visant la numérisation des fonds et collections culturels et patrimoniaux conservés notamment dans les musées, les centres d’archives et les bibliothèques, le plan Pep’s offre des subventions pour la numérisation mais également la mise en ligne du résultat, via un portail numérique national. Dans ce cadre, ce sont donc 49 manuscrits remarquables de l’ULg qui ont été numérisés dont deux véritables perles rares. « Un évangéliaire de l’abbaye d’Averbode datant de 1150 et un psautier de Lambert le Bègue de 1255 », précise Stéphanie Simon, responsable de la cellule numérisation. Et le résultat est bluffant !

Le plan Pep’s a permis, en faisant appel à un atelier spécialisé, de bénéficier de techniques et de technologies aussi délicates que pointues. « En tant que bibliothèque universitaire, nos manuscrits servent d’outil de travail à des chercheurs. Un manque de rigueur dans la numérisation risquerait de fausser leurs résultats ; c’est pourquoi, nous avons été intransigeantes sur ce point », insiste encore Stéphanie Simon. « Ce plan, poursuit sa collègue, nous permet de répondre à deux objectifs contradictoires : d’une part, garantir les conditions de conservation exigeantes (taux d’humidité, température constante, etc.) que requiert ce patrimoine et, d’autre part, les rendre accessibles au plus grand nombre. » Dès février, outre la visibilité nationale offerte par la FW-B, les versions numériques des 49 manuscrits numérisés seront entièrement feuilletables, on line, en haute qualité sur le site des bibliothèques* ou à découvrir, page par page, via des bornes numériques situées dans la bibliothèque Alpha (section des sciences historiques).

Coup d’envoi de cette renaissance numérique, un premier aperçu de ce travail sera présenté au grand public le 4 février. « Quelques manuscrits originaux et leurs ‘’jumeaux numériques’’ seront présentés à cette occasion », annonce Stéphanie Audrit. L’événement sera également l’occasion de présenter les différents acteurs ayant pris part au projet ainsi que Frédéric Lemmers, responsable de la numérisation à la Bibliothèque royale et l’un des coordinateurs du projet Europeana 14-18, un portail d’exploration des collections numérisées par plusieurs dizaines d’institutions culturelles et scientifiques en Europe, que les bibliothèques de l’ULg comptent d’ailleurs bien intégrer à moyen terme.

* Site des bibliothèques www.libnet.ulg.ac.be

Soirée de clôture du volet ULg du plan Pep’s

Le mardi 4 février, dès 18h, à la salle académique, place du 20-Août 7, 4000 Liège.

Contacts : tél. 04.366.21.24, courriel stephanie.simon@ulg.ac.be

Martha Regueiro
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