Janvier 2014 /230

Bien-être au travail

Soutien psychosocial du personnel de l’ULg

L’invitation avait été lancée par courriel le 19 novembre, à 14h44. En dix minutes, les 15 places disponibles pour la journée d’initiation du 8 février au tai chi-brain gym étaient parties. Comme des petits pains ! Premier répondant, premier servi : la formule vaut pour toutes les activités organisées par la “cellule bien-être psychosocial” de l’ULg. « Toutes les propositions que nous lançons sont rapidement complètes, avec de longues listes d’attente », glisse Marie Barbier, responsable de la cellule au sein de l’administration des ressources humaines (ARH) qui fête en janvier 2014 sa première année d’existence.

Point de départ de sa création : la volonté de la part de l’ARH d’aller plus loin que ce que prévoit la législation en matière de bien-être pour ses 3500 agents. « Des initiatives existaient mais principalement à destination des étudiants. Pour le personnel, les actions étaient essentiellement centrées sur l’ergonomie, la santé, la prévention, etc. Mais concernant les aspects psychosociaux, il n’existait pas d’interlocuteur clairement défini », explique Marie Barbier, docteur en psychologie par ailleurs.

Le rôle de la cellule ne se limite pas à l’organisation de séances de tai chi-brain gym, de yoga, et de bourses aux vêtements. Au niveau institutionnel, Marie Barbier oeuvre à la mise en place d’une politique globale du bien-être, notamment en participant à la rédaction d’un règlement de travail. Elle peut aussi intervenir pour réaliser une analyse de risques psychosociaux au sein d’un service. La cellule a également mis en place un “rapport d’étonnement” à destination des nouveaux engagés en contrat à durée indéterminée. « Trois mois après leur entrée en fonction, ils sont conviés à un entretien lors duquel ils pourront exprimer, s’ils le souhaitent, leurs impressions, leurs surprises, leurs déceptions, etc. », explique Marie Barbier. En outre, une brochure d’accueil à destination du personnel scientifique a été réalisée sur le canevas de la brochure d’accueil du Pato qui existait déjà.

Marie Barbier et Emilie Hirt sont aussi les deux personnes de confiance au sein de l’établissement. C’est vers elles que les agents se tournent lorsqu’ils souhaitent évoquer un souci lié au bien-être au travail. « On reçoit en moyenne une demande par semaine, estime la psychologue. Les problèmes les plus fréquents sont d’ordre relationnel. On écoute la personne pour qu’elle y voie plus clair, en toute confidentialité et, si elle le souhaite, on peut la rediriger vers d’autres services, proposer une rencontre ou une conciliation. »

La cellule collabore avec les services “qualité de vie étudiante”, prévention et médecine du travail (SPMT ), protection et hygiène du travail (SUPHT), notamment. Marie Barbier et Emilie Hirt participent régulièrement à des colloques et ont rencontré leurs homologues au sein d’autres universités, afin de parfaire les missions du service. A moyen terme, leur souhait est de concevoir un programme de soutien pour les personnes absentes de longue durée. « Des études démontrent que plus une absence perdure, plus elle risque de se prolonger. L’objectif serait dès lors de permettre de garder des liens avec ces agents afin de préparer leur retour », reprend Marie Barbier.

Toucher toujours davantage de membres de l’ULg est une constante volonté. « Nous essayons petit à petit d’étendre  notre champ d’action, confirme la responsable. Nos initiatives ont pour but de créer du lien entre collègues, de se retrouver. » Et d’aider à atteindre progressivement ce délicat équilibre appelé “bien-être” qui permettra à chacun d’effectuer son travail dans un état serein et apaisé.

Contacts : tél. 04.366.55.29, courriel Marie.Barbier@ulg.ac.be

Mélanie Geelkens
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