Janvier 2014 /230

Que pensez-vous des accords de l’OMC ?

ModalisaNotre start-up est active dans la gestion de processus d’entreprise (BPM) en temps réel sur plateformes mobiles. Elle modélise graphiquement la façon dont une entreprise fonctionne et permet à cette dernière d’interagir en temps réel sur l’exécution de ses activités et de ses processus à partir de tablettes et de smartphones. L’objectif est d’apporter aux entreprises une vision globale et un contrôle intelligent de leurs activités afin d’optimiser leurs comportements et, par conséquent, d’améliorer leur efficacité au quotidien en leur proposant des solutions innovantes. Nos clients sont principalement de grandes entreprises européennes et internationales; nous travaillons au Luxembourg, en Norvège, aux Etats-Unis, etc. A notre échelle, celle d’une start-up, il est évident que la simplification des procédures administratives est favorable à notre activité ! Toutes les mesures prises par l’OMC pour faciliter les transactions avec les pays étrangers, pour simplifier l’enregistrement des droits de douanes, pour favoriser les exportations en général sont les bienvenues. A notre avis, la plupart des PME s’en féliciteront également.

Tony Ciccarella et Frédéric Maréchal, diplômés en sciences informatiques et HEC-ULg, co-CEO de Modalisa-Technology (Sart-Tilman, Liège)

TharakanJosephDepuis le blocage survenu dans le cycle de Doha, l’OMC commençait sérieusement à souffrir d’une crise de légitimité. Nombre d’observateurs s’interrogeaient sur son utilité et même sur son existence. En effet, on a pu constater le développement d’accords commerciaux régionaux (et plus récemment le début de négociations transatlantiques et transpacifiques). Ces accords n’incluent et ne bénéficient qu’à un petit nombre de pays, contrairement aux accords conclus par consensus au sein de l’Organisation. Le blocage à l’OMC était dû, d’une manière un peu trop réductrice, à l’opposition entre le “bloc ”des pays industrialisés contre celui des pays en voie de développement. Avec cet accord, on a retrouvé la culture du consensus : les pays industrialisés permettent (temporairement) aux pays en voie de développement de subventionner leur agriculture pour assurer à leurs populations grandissantes une certaine sécurité d’approvisionnement et les pays en voie développement ont accepté une plus grande ouverture de leurs marchés en acceptant des mesures de facilitation du commerce.

A cet égard, les événements récents peuvent être qualifiés d’historiques puisqu’ils constituent le premier accord vraiment important conclu depuis la création de l’Organisation en 1995. On peut espérer que ceci va entraîner les pays membres dans une dynamique vertueuse et, d’une certaine manière, “relancer la machine”.

Joseph Tharakan, chargé de cours à HEC-ULg

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