Février 2014 /231

Somnolence

Congrès SomnoSafe, les 24 et 25 février

Tchernobyl, 1986 : la catastrophe nucléaire conduit à l’évacuation de 250 000 personnes. Naufrage de l’Exxon Valdez, 1989 : 40 000 tonnes de pétrole répandues sur 800 km de côtes. Accident nucléaire de Three Mile Island, 1979 : le coeur du réacteur de la centrale fond. Navette spatiale Challenger, 1986 : sept astronautes décèdent dans l’explosion.

Toutes ces catastrophes, dues à des erreurs humaines, semblent avoir un point commun : la fatigue – souvent liée à un manque de sommeil – d’un opérateur ou décideur à un moment critique – souvent la nuit – dans un processus à très haut risque. Nous sommes tous à la merci de la fatigue et de la somnolence et donc de leurs conséquences souvent désastreuses. De plus, 6 à 11% de la population souffrent d’une condition pathologique appelée “somnolence diurne excessive”. Les statistiques le prouvent : 20 à 30% des accidents de la route sont provoqués par un endormissement au volant… La somnolence tue.

En 2007, le Pr Jacques Verly du laboratoire Intelsig (institut Montefiore) décida de trouver des solutions techniques pour éviter les pertes de vies humaines (entre autres) dues à la somnolence, notamment sur la route. « Le domaine de la somnolence est relativement peu étudié, le défi était donc de taille, se souvient Jacques Verly. Aujourd’hui, grâce à une équipe enthousiaste et à divers supports financiers, dont ceux des projets Iglesias et Wake Up (sponsorisés par le SPW), le laboratoire Intelsig a des capacités de quantifier le niveau de somnolence d’une personne et de sonner l’alarme (dans le cas de la conduite), notamment à partir de signaux électro-encéphalographiques et d’images de l’oeil. »

Aucun colloque international n’ayant jamais été organisé sur le sujet de la somnolence, Jacques Verly a décidé d’organiser un symposium international, SomnoSafe, les 24 et 25 février prochains. L’événement se tiendra à l’hôtel Méridien à Bruxelles et sera divisé en deux parties : SomnoAlert, un ensemble d’exposés dédiés à cette question, et SomnoPro, une conférence pour les professionnels. « Le symposium sera multidisciplinaire, car ce problème concerne aussi bien la biologie que la médecine, la psychologie, l’ergonomie, l’ingénierie, la technologie », précise le professeur. Il sera aussi multinational.

Difficile évidemment de prédire le nombre de participants. « En tout cas, la quasi totalité des grands acteurs de cette discipline sont au courant de SomnoSafe. L’organisation a déjà permis de les identifier et de tisser un réseau scientifique international. Cet exercice et le symposium devraient nous permettre d’avoir des retombées aux niveaux de la recherche et des collaborations futures », conclut Jacques Verly.

SomnoSafe

Congrès, les 24 et 25 février, à l’hôtel Méridien, carrefour de l’Europe 3, 1000 Bruxelles.

Contacts : tél. 04.233.62.97, courriel alexandra@eventis.com, site www.somonsafe.com

Mélanie Geelkens
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