Petite histoire du rectorat à l’ULg(Extrait du blog de Bernard Rentier) De 1817 à 1848 : l’Université comportait quatre Facultés (Médecine, Sciences, Droit, Philosophie et Lettres). Les Recteurs se succèdent en suivant une rotation régulière entre les Facultés. Les mandats sont courts : un an. La fonction est presque exclusivement protocolaire. De 1848 à 1953 : la durée des mandats s’allonge : trois ans en moyenne. L’alternance facultaire est toujours observée, jusqu’en 1918. De 1953 à nos jours : la Loi de 1953 impose des mandats de quatre ans. Celle de 1971 met en place le conseil d’administration. Premier élu dans cette nouvelle configuration, le Pr Marcel Dubuisson (faculté des Sciences) sera réélu quatre fois (il démissionnera au milieu de son 5e mandat, en 1971, après 18 années de rectorat). C’est la fin de l’alternance facultaire. Aujourd’hui : le mandat du Recteur est de quatre ans, renouvelable une fois. “L’allongement du terme rectoral de base, l’apparition de la rééligibilité et l’abandon d’une alternance facultaire ordonnée après la guerre de 1914-18 sont des indicateurs du changement de nature de la fonction, plus largement décisionnelle dans la deuxième période et dotée de pouvoirs étendus dans la troisième (en particulier de 1953 à 1971, époque du rectorat de Marcel Dubuisson, dont les pouvoirs sont considérablement renforcés, l’Institution bénéficiant d’un statut d’Etat et de possibilités financières et immobilières considérables). La Loi de 1971 donnera plus clairement le pouvoir à un conseil d’administration élargi à tous les corps, aux étudiants et à des représentants des milieux extérieurs. En même temps, cette loi limitera les moyens des universités d’Etat suite au premier soubresaut de la crise linguistique belge et à l’implantation de l’UCL à Louvain-la- Neuve. C’est ainsi que les fonds prévus pour l’achèvement du transfert de l’ULg au Sart-Tilman n’arriveront jamais (ce que pressentait Dubuisson et ce qui motiva en bonne partie sa décision de démissionner). L’“autonomie” accordée aux universités, une quinzaine d’années plus tard, permettra une relance du processus de rassemblement de l’ULg au Sart-Tilman (en lui conférant la propriété et la gestion de ses biens immobiliers), mais seulement d’une manière que l’on peut qualifier de définitivement incomplète. En même temps, cette autonomie s’accompagne d’un accroissement du niveau décisionnel du conseil d’administration (et, par conséquent, du Recteur qui le préside, à l’ULg du moins). Autre effet de la Loi de 1971 : en instaurant une répartition des moyens de l’enseignement supérieur de façon égalitaire entre les universités publiques et privées sur la base du nombre d’étudiants, elle crée une compétition entre les universités, ce qui a amené à la création d’organes de concertation (Cref, Ciuf) qui ont accru les charges rectorales en y ajoutant de nombreux éléments de politique inter-institutionnelle. Avec l’allongement des mandats et leur reconduction fréquente, c’est une certaine stabilité qui a ainsi été conférée à une fonction dont l’importance n’a fait que croître avec le temps et les réalités d’un contexte changeant.“ |
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