Vote électronique

L’élection du Recteur en avril 2014 restera dans les annales parce que la procédure mise en place tranche radicalement avec le passé. Non seulement les candidats à la fonction ont dû se déclarer et rendre public leur programme mais, en outre, le corps électoral s’est élargi à toutes les composantes de l’Université. Deux “premières” importantes à l’ULg !

Ce sera aussi la première fois que le scrutin se déroulera de façon électronique. Considéré comme obsolète, l’ancien bulletin de vote imprimé sur papier devient immatériel. A la manoeuvre pour cette partie technique, le Service général d’informatique (Segi) est confiant. Le Recteur aussi.

Fiabilité- rapidité

« Nous avons choisi cette méthode, explique Bernard Rentier parce que sa facilité nous paraît évidente. D’une part, elle supprime l’installation des bureaux de vote et, d’autre part, elle évite les déplacements de 25 000 personnes vers ces salles. Par ailleurs, la méthode électronique – fiable et sécurisée – assure une grande rapidité de dépouillement. Autre argument encore : même si un professeur est à l’étranger, il pourra voter et la plage horaire sera maximisée puisque les votes pourront être enregistrés le mardi 22 avril, de 00h00 jusque 23h59.59. »

Le décret précise que toute la communauté universitaire vote, soit 19 000 étudiants et 5000 membres du personnel environ. Cela n’émeut pas le Segi déjà bien rôdé dans la mesure où il a mis en place, il y a trois ans déjà, une procédure sécurisée pour les élections étudiantes. « Cette interface devra être adaptée car les votes, cette fois, vont devoir être comptabilités au sein de catégories précises (personnel académique, personnel scientifique, personnel Pato et étudiants). Mais le Segi me dit qu’il sera fin prêt, d’autant que les serveurs ont été modernisés », reprend le Recteur. Un seul souci demeure : si 200 personnes se connectent en même temps (à la même seconde), il pourrait y avoir une congestion temporaire (quelques secondes tout au plus). Mais les nouveaux serveurs, en toute logique, devraient pouvoir faire face à un tel afflux.

Concrètement il suffira, le mardi 22 avril, de se rendre sur myULg, dans l’outil mis en place pour l’élection. Des salles informatiques de l’ULg seront évidemment accessibles ce jour-là. Les résultats seront connus rapidement – dès le lendemain – et transmis à la commission électorale, seule habilitée à les communiquer.

Le Segi renforcera pour l’occasion la sécurité : en plus de la “garde réseau” et de la “garde système” organisées 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, il y aura, le 22 avril, une garde assurée par l’équipe de développement, au cas où… « Honnêtement, je crois que le plus grand risque serait une panne électrique généralisée, admet Bernard Rentier. Cela peut arriver, mais pendant 24 heures, c’est tout de même assez rare, il faut raison garder. Je n’ai qu’un conseil à donner : ne pas attendre 23h58 pour se connecter. »

Sécurité - Confidentialité

Et quid du secret des votes ? La question est sensible et la réponse formelle : le Segi garantit absolument l’anonymat. Pendant la session de vote (quelques secondes), il y aura – en mémoire uniquement – un lien entre l’identifiant et l’expression du vote. Après validation du suffrage, la personne recevra une notification indiquant que son vote a été pris en compte et le vote sera comptabilisé dans la catégorie ad hoc. Le lien entre les deux sera alors irrémédiablement perdu. Si on interroge le système, on pourra savoir qui a voté, mais pas pour qui. L’anonymat sera donc scrupuleusement respecté.

Techniquement, il est possible de fournir un ensemble de statistiques. La commission électorale ayant souhaité recevoir les résultats des votes par candidat et par corps électoral, ce sera chose faite. Dans la mesure où le logiciel utilisé est développé en interne et donc “fait sur mesure”, tout est réalisable : le Segi s’adapte.

Propos recueillis par Patricia Janssens

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