Galerie de l’évolution

Que ce soit la genèse de la planète bleue, la formation de la “soupe primitive” ou la naissance de l’humanité, les thématiques liées à l’évolution passionnent les scientifiques comme le grand public : de Lamarck à Darwin, en passant par les thèses créationnistes, cette problématique reste une source constante de débats et de découvertes. Et elle se trouve désormais au coeur d’un projet chapeauté par l’Embarcadère du savoir : fruit d’une collaboration entre plusieurs chercheurs de l’ULg – dont les Prs Jean-Marie Bouquegenau, océanologue, Edouard Poty, paléontologue, et Emmanuelle Javaux, astrobiologiste –, il consiste en la création d’un nouvel espace d’expositions permanentes illustrant les grandes étapes de l’évolution.

Concrètement, le parcours se structure en trois étapes. Une première salle, consacrée aux débuts de la vie, retrace la création de notre planète et l’apparition des premiers organismes vivants – que la loupe des microscopes dévoile au regard du visiteur. La deuxième section abrite de précieux témoins de l’évolution : les fossiles. Au-delà des conditions de formation, de datation, de classification ou encore de l’utilité scientifique de ces fossiles, le public peut expérimenter différentes facettes du métier de paléontologue grâce à un espace “laboratoire”. Enfin, la troisième salle, récemment rénovée avec soin, se construit autour d’une ligne du temps : ce fil rouge chronologique s’articule autour de quelques événements marquants, comme la sortie de l’eau du règne animal ou l’adaptation des plantes à la vie terrestre. Outre un coup de projecteur sur des questions particulières – comme les dinosaures, les oiseaux, et la lignée humaine –, quelques moulages attirent l’oeil du visiteur : la tête d’un iguanodon côtoie, par exemple, celle d’un mammouth et celle d’un Tyrannosaurus rex.

Répondant à l’absence de galerie consacrée à l’évolution dans le paysage muséal liégeois, ce projet – qui sera inauguré le 23 mai – contribue également à la mise en valeur d’une partie du patrimoine de l’université de Liège : la majorité des pièces choisies proviennent des collections de plusieurs chercheurs de notre Institution. Dotés d’une seconde vie, ces trésors scientifiques viendront satisfaire la curiosité des adultes, mais aussi des plus jeunes. En effet, comme le souligne Carole Champenois, océanographe de formation et collaboratrice du projet, un des objectifs de cette galerie est de « servir d’outil aux enseignants pour illustrer la matière abordée dans les programmes scolaires ». S’il ne sera pas immédiatement accessible au public, ce voyage dans le temps aura le mérite d’esquisser l’aurore de notre monde et des espèces qui le peuplent.