Mai 2014 /234

Standardisc

Une section de frisbee au RCaE

SectionFrisbeeSur la piste d’athlétisme du parc de Cointe, alors que les sportifs vespéraux, émules de programmes urbains où l’on court pour sa forme, ne jurent que par la course à pied, un garçon mesure rigoureusement une distance au décamètre. « On va faire des exercices d’athlétisme pour tester notre marge de progression, puis répéter des phases de jeu pour notre championnat du début du mois de mai », décrypte Olivier Guiot, l’une des chevilles ouvrières de standardisc, la section frisbee du RCAE, le club sportif de l’université. En l’absence de Damien, le moniteur, c’est en effet lui qui ordonne les entraînements de cette discipline fraîchement apparue au sein de notre Alma mater. « On s’entraîne habituellement le jeudi au parc Astrid de Liège. Mais on se retrouve aussi officieusement le mercredi soir, à partir de 19h, sur la pelouse de Cointe, confie celui qui joue aussi dans un autre club d’un niveau supérieur. Car on est super motivés par notre première participation au championnat de Belgique, même s’il ne s’agit que d’un début dans la 4e division d’accès. »

Lors des entraînements précédant le championnat à Bruges, tout le monde s’est en effet beaucoup investi pour ne pas rater cette entrée dans la grande famille de l’ultimate Frisbee, la version compétitive de ce sport mixte opposant deux équipes de sept joueurs. « Avant le fameux week-end de mars, l’excitation était à son comble. Presque personne n’a passé une bonne nuit, tellement on avait envie d’en découdre avec les autres équipes et savoir ce qu’on valait vraiment. »

Transposition sportive des lancers hasardeux d’assiettes en plastique expérimentés sur les plages ou les pelouses d’été, le frisbee de compétition récolte progressivement des adeptes depuis sa naissance en 1960. Un épiphénomène qui plaît, grâce à quelques principes originaux : l’auto-arbitrage (et donc l’absence d’arbitre), l’absence de contacts et la culture du fair-play dans un jeu très collectif. Il faut bien reconnaître que rares sont les sports d’équipe, souvent centrés sur un objet sphérique, à avoir la résipiscence pour antienne.

L’objectif est de marquer des points en progressant sur le terrain par passes successives vers la zone d’en-but adverse et d’y réceptionner le disque en polyéthylène de 175 gr et de 27 cm de diamètre, sur un terrain encalminé. Car il est évidemment impossible de jouer avec un vent à décorner des bœufs ! Arnaud, l’un des membres de la section, est déjà fan : « Je cherchais un sport d’équipe accessible, où la technique compte moins que dans les sports de ballon. On est plus vite opérationnel et directement impliqué dans le jeu. Puis, c’est explosif et physique puisque l’on court beaucoup. »

Côté compétition, l’entrée dans le championnat belge s’est plutôt bien passée et nos gars se sont sentis à la hauteur. Quatre victoires pour deux défaites, c’est plutôt pas mal pour une équipe qui n’avait jamais joué à sept contre sept sur un grand terrain avant le championnat. Tout n’a pas été parfait mais ils ont montré « de super enchaînements de passes et de super défenses... ». Pour le deuxième week-end de championnat (26 et 27 avril), l’équipe standardisc espérait donc pourvoir jouer aussi bien, et même mieux. mais, sur les pelouses d’entraînement, on s’amuse d’abord, comme à la récré.

Contacts : tél. 04.366.39.34, courriel rcae@ulg.ac.be, site www.rcae.ulg.ac.be

F.T.
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