Mai 2014 /234

Interactivités

Le scrutin du 25 mai prochain concerne tant le niveau de la région que l’Etat fédéral et l’Europe. Au-delà des jeux et enjeux politiques, lequel de ces scrutins vous intéresse le plus ? Par lequel vous sentez-vous le plus concerné ? Dans lequel vous impliquez-vous le plus ? Et, bien sûr, pourquoi ce choix ou cette impression ?

KlinkenbergSylvieChaque scrutin est, selon moi, essentiel et non-négligeable. J’entends régulièrement des personnes dire “ça ne sert à rien de voter”, mais il n’y a qu’à voir la montée des partis d’extrême droite en France aux dernières élections pour constater que voter est primordial. Ce sont nos voix qui déterminent la politique de demain; aucun scrutin ne doit dès lors être pris à la légère.

A choisir, je dirais que ce sont les élections régionales (et le résultat communautaire qu’elles impliquent) qui m’intéressent le plus. Avec la 6e réforme de l’etat, des compétences importantes ont été transférées de l’etat fédéral vers les Communautés, notamment les soins de santé et les allocations familiales. Ce scrutin aura donc un impact significatif sur la politique de mise en œuvre de ces changements, pour les prochaines années à venir.

C’est toutefois par les législatives européennes que je me sens le plus concernée et pour lesquelles je m’implique le plus. En tant qu’étudiante, je pense à mon avenir et, comme beaucoup d’autres étudiants, c’est davantage à l’étranger qu’en Belgique que je vois celui-ci. Or, l’union européenne a un impact considérable sur le monde du travail. Il est par conséquent important que je m’intéresse au parti qui représentera ma voix au Parlement.

Sylvie Klinkenberg (étudiante en 3e bachelier, droit)

DeleersnijderHenriQu’on l’estime ou non, les élections du 25 mai concernant la Chambre des représentants, le Parlement wallon et le Parlement européen revêtent toutes une grande importance. Mais c’est le troisième de ces scrutins qui me semble le plus crucial. Car voici plusieurs années qu’un vent mauvais se lève sur l’europe. sur la scène politique de ses pays, tant de l’est que de l’Ouest, on assiste au retour de partis se nourrissant sans vergogne des peurs collectives quant à un avenir incertain et faisant leur fonds de commerce d’un cocktail explosif où se côtoient démagogie, antiparlementarisme et antiélitisme d’une part, et, de l’autre, hantise de l’immigration, de l’islam et de l’insécurité. Des ingrédients, à coup sûr, périlleux pour la démocratie. Surtout quand s’y adjoint, facteur des pires dérives, un nationalisme pur jus.

Le vote de chacun doit contribuer à arrêter cette vague montante nourrissant l’euroscepticisme ou l’europhobie, risquant même d’entraîner les citoyens de l’union vers les plus redoutables écueils liberticides. Se souvenir, à ce propos, de la déclaration de robert schuman le 9 mai 1950 : “l’europe n’a pas été faite, nous avons eu la guerre.

Henri Deleersnijder (Alumni, licence en arts et sciences de la communication, 1994)

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