Décembre 2014 /239

Interactivité

Pensez-vous qu’il y a assez d’espaces verts à Liège ?

DelfosseGilles-WauteletSimonLa géographie ainsi que la topographie ont contraint Liège à s’urbaniser et à se densifier en fond de vallée ; ce qui a laissé peu de place aux espaces verts dans le centre-ville mais a permis toutefois de préserver un grand nombre d’espaces ouverts à flanc de coteaux. Ceux-ci, excentrés, bénéficient d’une bonne qualité paysagère et environnementale, tout en préservant leur caractère naturel (la Citadelle et ses coteaux, le parc de Cointe, le Sart-Tilman ainsi que le site de la Charteuse). Malheureusement, leur mauvaise accessibilité et leur manque d’équipement en font des espaces peu utilisés et souvent peu connus des habitants du centre-ville.

Le centre, quant à lui, réserve peu de place aux espaces verts, certains quartiers en sont même totalement privés (Bressoux, Amercoeur, Londgoz, etc.) et ceux qui existent sont souvent très peu qualitatifs. Epinglons par exemple le “parc d’Avroy”, central, qui ressemble davantage à un grossier mélange de différentes fonctions (parking, pelouse, étang...) qu’à un véritable parc. Heureusement, il y a le parc de la Boverie et le Jardin botanique qui, par beau temps, remplissent leur fonction première de parc urbain et accueillent les citadins en recherche de quiétude.

En tenant compte du potentiel de développement de Liège, nous pensons que la réflexion sur les espaces verts devrait occuper une place centrale dans l’aménagement de la ville. Dans une optique d’évolution harmonieuse, une meilleure définition de ces espaces permettra d’améliorer la qualité de vie et l’attractivité de la cité.

Gilles Delfosse et Simon Wautelet
master en architecture du paysage (ULg-Gembloux)
CUP atelier d’urbanisme et de paysage

L’harmonie entre l’homo urbanus et la nature (une nature domptée, pas une nature hostile !) est un vieux rêve, mais il a pris un tour particulier lorsque, il y a 200 ans, urbanisation et industrialisation ont profondément altéré ce lien séculaire. Aujourd’hui, les échéances environnementales deviennent criantes et l’on cherche à repeupler nos villes. Assurément, la qualité de vie passera par une présence accrue de la nature sous ses différentes formes : maillages verts, parcs, espaces publics verdurisés, plans d’eau, etc.

Et il y a quantité de lieux particuliers à investir et à requalifier, tous ces délaissés de nos territoires et de notre culture de l’aménagement : les friches, les infrastructures et leurs marges, les zones intermédiaires, les “non-lieux”, les intérieurs d’îlots, les zones d’activité, etc.

Pierre Frankignoulle, chargé de cours en faculté d’Architecture
http://homme-et-ville.net/

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