Représentation étudiante

« Nous sommes heureux de constater que le corps étudiant se mobilise de manière croissante et agit pour son Université. Une mobilisation que l’on peut retrouver à tous les niveaux : que ce soit aux conseils des études ou facultaires, dans les différents organes de notre Université, mais aussi et surtout au niveau des nombreux cercles et comités qui la font vivre. » Costume cintré bien ajusté et cravate rose portée avec bon goût, tels étaient les termes du discours d’Alexandre Borsus, le nouveau président de la Fédé, lors de la Rentrée académique de la fin septembre. Il résumait en une phrase la raison d’être de cette ASBL au budget de 130 000 euros qui représente les étudiants de l’ULg et dont l’un des corollaires est la possibilité de parler d’une seule voix, au nom de tous.

Une voix suffisamment forte pour que, quelques semaines plus tard, la Fédé prenne la décision de se désaffilier de la Fédération des étudiants francophones (FEF) en stigmatisant celle qui, « en optant bien souvent pour des positions dogmatiques ou politiques, était parfois aux antipodes des préoccupations concrètes de nos étudiants ». Une décision qui a précipité dans l’apoplexie d’anciens responsables de la Fédé craignant un vide de représentation au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles et soupçonnant la politisation de l’association à la sauce libérale. Car son président, pour cette année académique, est aussi le fils du ministre fédéral libéral Willy Borsus. « Pourquoi toujours partir sur la politique au lieu de se limiter à la sphère étudiante ?, se désole Alexandre. L’un de nos chevaux de bataille, au moment des élections étudiantes, était l’amélioration des conditions de travail dans les bibliothèques. Nous avons obtenu des horaires plus étendus et davantage de salles d’étude pendant le blocus. Notre approche plus réaliste ne nous empêche pas d’aborder des questions plus générales, mais je trouve justement que nos prédécesseurs étaient trop politisés », argumente cet étudiant de 3e master droit-gestion qui, à 24 ans s’est déjà pas mal investi dans les associations de sa Faculté.

Car ce “beau gosse” un peu soupe-au-lait déteste s’ennuyer. Et, chaque année, lorsque vient le repos estival des étudiants méritants, notre amateur de sport troque sa chemise propre contre des habits de maçon pour se consacrer un mois durant (depuis huit ans) à un job d’étudiant dans un secteur de la construction qui, outre son attachement à la ruralité, lui permet de rester en phase avec son côté manuel et avec la dureté de certains métiers.

Contacts : La Fédé, place du 20-Août 24, 4000 Liège, tél. 04.366.31.99, courriel info@fede-ulg.be, site www.fede-ulg.be