Février 2015 /241

Reconsidérer la structure

Le recteur Albert Corhay devant le conseil académique

CorhayAlbertLe 23 janvier dernier, devant le conseil académique (l’ensemble des professeurs et chargés de cours), le recteur Albert Corhay – assisté de Eric Haubruge, premier vice-recteur en charge de l'enseignement, et du vice-recteur à la recherche Rudi Cloots – a exposé la nouvelle structuration de l’enseignement et de la recherche dont il avait déjà tracé les grandes lignes dans son programme électoral.

Distinguer recherche et enseignement

Un maître-mot : faire évoluer l’université de Liège afin qu’elle affirme clairement sa spécificité en Fédération Wallonie-Bruxelles. Dans cette optique, le Recteur a plaidé pour une plus grande transversalité tant en recherche qu’en enseignement. Ses objectifs sont ambitieux : favoriser les projets interdisciplinaires, promouvoir une pédagogie collaborative et participative, tendre à l’excellence.
« L’enseignement supérieur est dans une phase de transition, soutient-il. Il doit s’adapter aux changements induits par les nouvelles technologies, prendre en compte l’économie de la connaissance (formations tout au long de la vie), la mondialisation du savoir et la grande mobilité des étudiants et des chercheurs. Pour relever ces défis, l’ULg mise sur la transversalité, l’interdisciplinarité et la flexibilité. » Une réforme de la structure de l’Université était dès lors devenue indispensable aux yeux du collège rectoral, réforme qui engage de façon prioritaire la scission des activités de recherche et d’enseignement au sein des Facultés. Désormais, pour une plus grande visibilité des axes stratégiques et des ressources, il y aura dans chaque Faculté des unités de recherche (UR) et des départements d’enseignement (DE). L’ensemble étant soutenu par les cellules d’appui transversales que sont les bibliothèques, l’Ifres, le Cifen, l’ISLV, Radius, etc. L’organisation des cours, la gestion des ressources humaines de tous ceux qui contribuent aux tâches pédagogiques (assistants, logisticiens, personnel ATO) et la mise en oeuvre de la stratégie facultaire en la matière seront dès lors confiées à ces DE. Notons que des départements d’enseignement pourront aussi, au besoin, déborder le cadre facultaire et constituer des “départements apparentés” (DEA) relevant de plusieurs disciplines, voire de différents établissements sis dans le Pôle académique. Aux UR seront confiées les activités de recherche et la mise en oeuvre de la stratégie élaborée en la matière.
Autre nouveauté : la mise en place de deux commissions
décanales. La première, à la recherche (CDR), sera présidée par un vice-Doyen à la recherche et composée par des représentants des UR ; la seconde, à l’enseignement et à la formation (CDEF), sera présidée par un vice-Doyen à l’enseignement, composée des présidents des DE.
Leur mission ? Etablir un plan stratégique à destination du Doyen, lequel aura la tâche d’en faire la synthèse de manière à profiler la Faculté pour cinq ans. Les prochaines élections des Doyens se doubleront donc de la désignation de deux vice-Doyens. Selon les voeux du Recteur et du collège rectoral, les commissions décanales auront la responsabilité de coordonner les besoins en matière de ressources humaines et de répartir des crédits de recherche alloués entre les différentes UR et les crédits pédagogiques entre les différents DE. Elles seront chargées également de mettre en oeuvre les évaluations émanant des conseils sectoriels de la recherche et celles en provenance du service de management et d’accompagnement à la qualité (Smaq). « Les plans stratégiques facultaires devront être doublement validés par le conseil universitaire de la recherche et de la valorisation – après expertise et analyse préalable des conseils sectoriels de recherche – et le (futur) conseil universitaire de l’enseignement et de la formation – après expertise et analyse préalable des conseils sectoriels de l’enseignement », poursuit le Recteur.

Conseils sectoriels dédoublés

Dans ce contexte, la fonction des trois conseils sectoriels de la recherche, en collaboration avec l’ARD et le Smaq, sera de définir la politique stratégique de l’Institution. C’est à eux que l’on confiera l’analyse critique des plans stratégiques facultaires. L’objectif étant aussi de repérer les atouts de l’ULg, de dégager les axes forts en matière de recherche.
Pour chacun des trois secteurs (sciences humaines, sciences et techniques, sciences de la santé), des conseils sectoriels de l’enseignement de la formation seront portés sur les fonts baptismaux. Leur mission – en collaboration avec l’AE – sera, non seulement de mettre en oeuvre les évaluations du Smaq mais encore d’élaborer des propositions de passerelles dans le cadre du Pôle académique, par exemple, ou de prendre en main la gestion des moyens affectés à l’enseignement. Un conseil universitaire de l’enseignement et de la formation sera créé, présidé par le premier vice-recteur Eric Haubruge. A lui le soin de définir la politique stratégique en matière d’enseignement et de formation, d’évaluer les demandes d’habilitation et les projets de nouvelles filières.
Les propositions des deux instances seront enfin soumises au conseil universitaire à la recherche et à l’enseignement (ancienne commission académique) avant d’être présentées au conseil d’administration. L’ensemble de la nouvelle structure de l’ULg devrait, selon les voeux du recteur Albert Corhay, être opérationnel dès la rentrée 2015-2016.

Patricia Janssens
Photo : J.-L. Wertz
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