Mars 2015 /242

Laurence Bovy, Commissaire du gouvernement

Laurence Bovy, Commissaire du gouvernement

1 LIEU

Le Grand Curtius, parce qu’il est à mon sens le symbole de l’audace du “Nouveau Liège”. Parce que c’est un musée qui allie modernité et tradition. Parce que, avec l’église Saint-Barthélémy, il forme un bel ensemble architectural et touristique à Liège.

1 OBJET

Mon stylo que j’utilise au quotidien pour signer les (très) nombreux courriers. J’ai beaucoup de plaisir à écrire avec un stylo (pas un bic !) et, au risque de paraître nostalgique, beaucoup de plaisir aussi à lire un texte manuscrit car, au contraire des mails et autres sms, il personnalise l’échange et révèle, il me semble, un peu plus de la personnalité de son auteur.

BovyLaurence5 DATES

1er octobre 1985

Première candidature en droit. Une rentrée marquante pour moi qui me sentais un peu perdue au milieu du grand auditoire du Sart-Tilman. J’aimais déjà l’écrit, la magie des mots; j’ai apprécié la logique du droit et la rigueur du raisonnement juridique. Je me souviens notamment des cours de François Perin, un professeur magistral et atypique.

1er septembre 1988

Ma 1re licence en poche, je tente le concours d’entrée de l’Institut supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion (Insas) et je l’obtiens. Je me sentais un peu à l’étroit dans mes études et je rêvais d’être comédienne, mais j’ai dû quitter Liège et le cocon familial pour Bruxelles (où j’habite toujours). Un an plus tard, rejetée de l’Insas comme une bonne moitié de la classe, je décide de “rentrer dans le droit chemin” et de terminer mes études de droit à l’ULB, tout en jouant en parallèle au Théâtre de la vie, sympathique petit théâtre bruxellois.

Juillet 1999

Première rencontre avec Laurette Onkelinx, alors vice-première ministre et ministre de l’Emploi et de l’Égalité des chances. Je deviens chef de cabinet-adjoint puis, en 2003, chef de cabinet. J’ai travaillé pendant presque 15 ans avec elle, en totale synergie. J’admire sa puissance de travail et son courage et apprécie sa capacité à diriger une équipe avec exigence certes, mais avec beaucoup d’enthousiasme, de chaleur, d’écoute et de respect.

1er septembre 2007

Je suis nommée Commissaire du gouvernement près l’ULg, le CHU de Liège et l’ex-Faculté des sciences agronomiques de Gembloux. Un poste que j’occuperai pendant quatre mois seulement car, à la fin du mois de décembre, je réintègre le ministère des Affaires sociales comme chef de cabinet.

1er janvier 2015

Retour à Liège comme Commissaire du gouvernement près l’ULg, le Pôle Liège-Luxembourg et le CHU. Trois mots peuvent résumer ma fonction : instance de contrôle, d’avis et de recours. Contrôle a priori des marchés publics notamment et, a posteriori, de la légalité des décisions prises par le conseil d’administration par exemple ou validation du nombre d’étudiants inscrits (ce qui est important pour définir le montant de l’allocation de fonctionnement due à l’Université par la Communauté française). Je remets également un avis sur le budget, sur les comptes et sur les décisions qui concernent le personnel. Enfin, je dois juger des recours introduits par les étudiants contre l’Université pour refus d’inscription en cas de non-paiement du minerval par exemple. Mais au-delà des missions officielles qui me sont confiées, je conçois aussi ma fonction comme celle de go between entre l’ULg et les autorités que sont le ministre de l’Enseignement supérieur et l’Administration. C’est un travail plus solitaire qu’au cabinet mais, heureusement, je peux compter sur un collaborateur très efficace, Philippe Roland.

Propos recueillis par Patricia Janssens
Photo : J.-L. Wertz
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