Avril 2015 /243
Chic and CheapLa scène artistique liégeoise prend place
Le 15 avril, la dynamisation de la ville par l’art sera au coeur des préoccupations de la Maison des Sciences de l’Homme, à travers une rencontre entre Maud Hagelstein, chercheuse en philosophie à l’ULg, et Sarah Jonet, co-fondatrice de Chic and Cheap. Cet échange est l’occasion de revenir sur un événement désormais incontournable dans le paysage liégeois, que la Cité ardente accueillera au cours de l’été : la nouvelle édition de Chic and Cheap. Véritable bijou de culture, qui draine plusieurs milliers de visiteurs chaque année, l’initiative marquera une fois encore la ville de son empreinte plastique en inscrivant plus d’une vingtaine d’artistes au coeur de notre quotidien. Une singulière invitation à briser les frontières. Initié en 2008 par Sarah Jonet (diplômée ULg en science politique, 2011) et Justine Urbain, Chic and Cheap entend valoriser les différentes facettes de la production plastique actuelle, envisagée comme “le croisement des perceptions du monde qui nous entoure”. Outre la mise à l’honneur annuelle de créateurs contemporains, cet audacieux projet s’inscrit également dans la durée, participant à la fédération d’une communauté autour de la scène artistique liégeoise. En effet, au-delà des liens noués tant avec le public qu’avec le tissu commerçant, Chic and Cheap s’est entouré de partenaires dans le milieu associatif – comme le Point Culture, la SPACE, l’ASBL Article 27 ou encore l’espace de coworking La Forge. Avec sept éditions à son actif, l’événement s’appuie sur une équipe dynamique, rassemblant des bénévoles artistes, historiens de l’art et spécialistes de la communication. La richesse de cette démarche plurielle, qui marque en filigrane l’univers de Chic and Cheap, lui assure désormais une place de choix dans l’agenda local. Photo : Galerie Extra Muros, Dominique Bernard Amap Au-delà de l’originalité de son concept, la singularité de ce parcours réside dans son mode d’exposition. En effet, la sélection d’oeuvres estampillées Chic and Cheap a investi une grande variété de lieux au fil du temps, de la rue Cathédrale à l’espace Saint-Michel. Mais loin de se cantonner aux murs de la traditionnelle galerie, ces productions gagnent aussi l’espace urbain. Nichées derrière les fenêtres des quidams ou dévoilées au détour des vitrines commerciales, elles animent également les cellules habituellement vides qui parsèment le centre-ville. Cette double approche, intra et extra-muros, répond au fil rouge adopté par le projet : favoriser le décloisonnement de la culture et en faire le lieu d’un partage d’expériences. Et cette accessibilité s’invite jusque dans l’intérieur du public, puisque le concept inclut un concours. En désignant son coup de coeur artistique, chaque participant a ainsi l’opportunité de remporter l’oeuvre concernée, lors du tirage au sort qui clôturera l’événement. Cette dimension participative, composante essentielle de l’identité de Chic and Cheap, vient renforcer un des objectifs cardinaux du parcours, à savoir la sensibilisation à la création et au patrimoine.
Julie Delbouille
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