Mai 2015 /244

Gestion des risques

Le service de contrôle physique des radiations a 50 ans

Hôpital, laboratoires, salles dédiées à la radiologie ou à la médecine nucléaire… Tant à l’Université qu’au CHU, les locaux potentiellement exposés aux radiations ionisantes sont nombreux. La gestion de ce risque au quotidien est assurée par le service universitaire de contrôle physique des radiations (SUCPR). « Le service a été créé le 9 juin 1965, pour répondre à un arrêté royal portant sur la protection de la population et des travailleurs contre le danger des radiations ionisantes », rappelle Véra Pirlet, directrice du SUCPR. 50 ans plus tard (ou presque), le 22 mai exactement, le service reviendra sur ce passé.
En un demi-siècle, les missions de cette structure se sont élargies. Mais la principale d’entre elles reste l’évacuation et la gestion des déchets radioactifs qui – on s’en doute – doivent faire l’objet d’un traitement spécial. L’ULg a édifié en 1996 un hall de 800 m2 dédié à leur stockage. « C’est là que nous plaçons toutes les sources radioactives jusqu’à leur évacuation, décrit la directrice. La radioactivité de ces déchets va en décroissant. Une fois qu’ils sont “propres” et que nous avons donné notre accord, ils peuvent partir à l’incinération classique ou à l’égout s’ils sont aqueux. » En 19 ans, ce hall a accueilli près de 38 000 unités de déchets radioactifs. Autre service assuré par le SUCPR : la dosimétrie. Le personnel en contact avec des substances ou du matériel radioactif doit porter un dosimètre à hauteur de poitrine. Il faut régulièrement veiller à ce que les mesures ne dépassent pas les seuils autorisés. Si, au départ, 123 personnes étaient concernées, elles sont aujourd’hui environ 4000 ! En 2009, le service fut le premier en Belgique à utiliser une technique innovante, la dosimétrie par oxyde d’aluminium.
Les huit employés du SUCPR assument aussi une mission de formation et d’information du personnel susceptible d’être exposé à des radiations. Le service dispense des cours de radioprotection aux étudiants en médecine, en dentisterie, en sciences vétérinaires. Il répond également à des demandes extérieures et collabore par exemple avec les services d’incendie dans le cadre de la formation des pompiers, avec les services mobiles d’urgence et de réanimation (Smur), avec des entreprises privées comme ArcelorMittal.
Le SUCPR procède par ailleurs à des calculs de blindage. C’est dans ce cadre qu’il est consulté pour la construction du CIO-Unilab, cette nouvelle aile du CHU qui sera consacrée à l’oncologie. « Nous participons au projet de A à Z, étant donné la présence de services de médecine nucléaire et de radiologie, etc. », confirme Véra Pirlet.
Autre chantier à venir : la réforme du contrôle nucléaire dans deux ou trois ans, qui induira comme principal changement que le SUCPR ne sera plus lui-même contrôlé par une autorité externe.

Contacts : tél. 04.366.22.03, courriel vera.pirlet@ulg.ac.be, site www.ulg.ac.be/sucpr

M.Gs.
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