Juin 2015 /245
Plans stratégiquesL’Université redessine ses contours
Elle n’en a jamais fait mystère : l’université de Liège ambitionne à la fois de former des citoyens responsables dotés de capacités intellectuelles critiques, de mener une recherche d’excellence afin de contribuer au savoir et à la transmission de la connaissance, de participer au progrès économique, social et culturel. Le 15e jour du mois : Quel est le fil rouge de ce nouveau plan stratégique ? Albert Corhay : L’université de Liège doit favoriser l’excellence, que ce soit dans ses enseignements ou dans sa recherche, s’adapter au monde qui change et s’affirmer dans un contexte national et international. Par ailleurs, notre Université – plus que toute autre en Fédération Wallonie-Bruxelles – a une responsabilité dans la revalorisation économique de sa région. Notre expertise en sciences humaines, en sciences de la vie comme en sciences exactes, est un atout pour relever ces défis tant sur le plan de la recherche que sur celui de la formation. Dès lors, les liens entre deux missions primordiales sont à renforcer, sans se montrer dogmatique : être un vecteur essentiel du développement territorial et placer l’étudiant et son avenir au centre de nos préoccupations. Le 15e jour : Dans ce contexte, quelles décisions avez-vous déjà prises ? A.C. : Le collège rectoral a déjà identifié plusieurs axes transversaux de recherche et de développement : l’énergie, l’environnement, la santé, l’alimentation, le spatial, etc. Ces axes seront organisés en pôles d’innovation technologique et académique intégrant un partenariat privé-public. Mais ceci ne constitue qu’un volet de l’ensemble, car le plan stratégique institutionnel se basera sur les plans stratégiques de chacune des Facultés. Le 15e jour : Qu’attendez-vous de leur part ? A.C. : J’ai demandé aux Facultés d’élaborer un plan stratégique pour la période 2016-2020. Elles sont invitées à identifier les domaines de recherche et d’enseignement prioritaires. Je suis convaincu que de nouveaux champs de recherche et de formation vont émerger de ce travail et il est fort probable que d’autres savoir-faire, d’autres filières d’études ou options devront être réorganisés, au besoin avec des autres partenaires. Nous ne pourrons pas à la fois promouvoir de nouveaux domaines de recherche et d’enseignement et maintenir tous les actuels en l’état. Le statu quo ronronnant ne peut plus scléroser l’université de Liège… Le 15e jour : Y a-t-il des lignes directrices pour ces plans facultaires ? A.C. : Je souhaite qu’il y ait débat. Que ces plans résultent d’un processus de réflexion collective. Mais il doit y avoir un cadre pour celui-ci, qui permettra par la suite l’analyse et la comparaison. Nous avons donc conçu un canevas de plan. Nous sommes également en train de définir une méthodologie pour faciliter le travail des Facultés, des Doyens et vice-Doyens. Une grille d’analyse est en cours de finalisation. Des questions précises sont posées afin notamment de cerner le profil des formations : quelles en sont les spécificités, par exemple, quelles sont les attentes et les besoins dans ces matières, tant sur le plan régional que plus globalement sur le plan sociétal ? Je tiens ici à rassurer tout le monde : la plupart des informations seront fournies par l’administration et les Facultés seront accompagnées pendant tout le processus d’élaboration du document. Le 15e jour : Avez-vous déjà fixé un calendrier ? A.C. : Les plans stratégiques des Facultés devraient être finalisés en mars 2016. Mon ambition est de présenter l’ensemble au conseil d’administration de juillet 2016, après avoir examiné la cohérence des propositions.
Propos recueillis par Patricia Janssens
Photos : J.-L. Wertz
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