Septembre 2015 /246
La nuit des chercheursRencontres et animations sur le thème des sols, le vendredi 25 septembre.
Initiée par la Commission européenne (Actions Marie Curie), la Nuit européenne des chercheurs a pour objectif de promouvoir les carrières dans le domaine des sciences et de présenter ce métier au grand public. Le vendredi 25 septembre, dès 17h, l’université de Liège mettra la main à la pâte en proposant de multiples activités au sein de la Médiacité autour du thème des sols. Parmi les chercheurs présents, Nathalie Fagel, géologue et responsable de l’unité de recherche en Argiles, géochimie et environnements sédimentaires (Ages), y abordera les multiples propriétés des matériaux argileux. Les différentes argiles ont en effet de nombreuses applications dans la vie quotidienne : briques, poteries, litière pour chats, etc. En raison de leur petite taille, elles ont une surface d’échange très importante avec l’environnement, ce qui leur permet d’incorporer aisément huiles et eaux dans leur structure. « L’argile est aussi utilisée dans l’industrie agroalimentaire, notamment pour éviter que l’huile de palme ne donne une couleur jaunâtre à certains aliments », explique Nathalie Fagel. Pour illustrer ce phénomène, la chercheuse proposera cette expérience limpide : « En faisant passer un liquide coloré, tel du bleu de méthylène, à travers une certaine argile, on constatera qu’il en ressort transparent car les éléments responsables de la coloration du liquide se fixent sur le matériau. » Nathalie Fagel sur le terrain au Cameroun Au Maroc, l’équipe étudie plus particulièrement les types d’argile utilisés par les artisans selon qu’ils réalisent des poteries, des marmites pour tajine, etc. Ce travail permet de réduire les pertes liées à la casse durant la cuisson, grâce à l’utilisation des argiles les plus adéquates. Au Burkina Faso, c’est un projet de constructions de maisons en briques crues qui est actuellement sur la table (avec la collaboration du Pr Luc Courard, Argenco), lequel pourrait être une belle alternative au développement des bidonvilles. « L’argile est très peu chère mais les populations ont tendance à dévaloriser les matériaux locaux. D’autres personnes travaillent avec nous dans cette approche davantage sociologique qui vise à lever les freins », explique encore Nathalie Fagel. Car chez nous, l’argile naturelle connaît parallèlement un véritable regain d’intérêt.
Julie Luong
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