Octobre 2015 /247
Le tour de la terreParcours d'un alumni
Il est sur tous les fronts des activités spatiales chez Airbus Defence & Space. André Gellon, ingénieur civil (section électronique, 1983), en a fait du chemin dans l’Hexagone depuis qu’il a quitté la Cité ardente. Un parcours très diversifié, qui lui a donné des occasions de travailler avec des équipes de la communauté des chercheurs et industriels du spatial dans le monde entier. Il a dû faire preuve d’une grande flexibilité dans les missions qui lui ont été confiées. « C’est une chance que d’avoir ce parcours dans les activités du spatial : moyens au sol et essais sous vide, instrumentation, vols habités, lanceurs. Le fait d’avoir connu plusieurs expériences m’a permis de garder la motivation et de rester enthousiaste, en m’imposant chaque fois de relever un défi », explique André Gellon. Dans l’orbite d’AirbusAndré Gellon dans la salle Jupiter 2, au Centre spatial guyannais à Kourou. Aujourd’hui, André est impliqué dans le transport spatial européen. Depuis mars 2015, il a gagné la Guyane française afin de gérer les améliorations du Port spatial de l’Europe, lequel se met à la mode des lanceurs de nouvelle génération Ariane 6. L’Agence spatiale européenne (ESA), Airbus Safran Launchers (ASL) et le Centre national d’études spatiales (Cnes) se sont mis d’accord pour le développement de ces lanceurs qui doivent, au cours de la prochaine décennie, remplacer les actuelles fusées Ariane 5 et Soyouz. Adjoint de la direction Airbus D&S au Centre spatial guyanais, il est responsable pour la partie guyanaise de l’intégration des Ariane 6 qui seront mises en service dans les années 2020, avec un vol de démonstration dès 2019, afin de rivaliser avec les lanceurs Falcon et Vulcan des Etats-Unis, Angara de Russie, H3 du Japon, etc. Flexibilité à toute épreuveAujourd’hui, au Centre spatial guyanais de Kourou, André Gellon doit jongler avec plusieurs responsabilités. Outre la mise en oeuvre de l’infrastructure des Ariane 6 en Guyane, il apporte son support aux campagnes de lancement des satellites made by Airbus. Par ailleurs, il a une diversité de tâches à remplir sur le territoire du département français : le développement des services internet par satellite, la lutte contre les chercheurs d’or illégaux, les contacts avec les Forces armées françaises, le transport et le dédouanement de matériels… Se référant à ses multiples activités dans le spatial, il constate qu’il devient plus compliqué d’entrer de prime abord dans une entité européenne de grande dimension. Aux jeunes diplômés, il conseille de commencer une carrière dans une PME, de faire preuve de beaucoup de flexibilité.
Théo Pirard
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