La greffe, une renaissance ?

Véritablement. J’ai eu la chance d’être opéré en 2013 et tout a changé. Avant cette date, il y a eu presque sept ans d’attente. Sept années de dialyse, une technique qui filtre le sang et permet d’éliminer les déchets toxiques qui s’accumulent dans l’organisme lorsqu’il y a “insuffisance rénale”. C’était mon cas : sans le savoir, j’avais une malformation congénitale des reins, aggravée par une hypertension sévère non détectée, car je ne présentais aucun des symptômes caractéristiques de cette affection.

À 41 ans, en décembre 2006, une prise de sang révèle que mes reins ne fonctionnent plus. Séance tenante, j’ai été admis à l’hôpital pour un séjour de plusieurs semaines. Mon nom a ensuite été inscrit sur la liste des demandeurs de greffe, et la longue période d’expectative a commencé, rythmée par trois séances de dialyse par semaine. Grâce à un horaire légèrement allégé (4/5 temps), j’ai, heureusement, continué à travailler. Mais le prescrit médical exigeait un régime alimentaire très strict et, au quotidien, l’absorption de médicaments particulièrement indigestes. Cette période fut aussi marquée par une très grande fatigue due à la dialyse. Elle fut anormalement longue, notamment parce que mon groupe sanguin, O-, est plutôt rare.

Il y a deux ans, un greffon compatible fut enfin disponible. L’opération a eu lieu le 9 octobre 2013 et, d’emblée, le rein a très bien fonctionné. Tous les paramètres sont excellents depuis lors, comme le prouvent les analyses de sang et d’urine. La dialyse n’est plus de mise et le régime alimentaire, terminé ! En avril 2014, j’ai repris mon activité professionnelle à temps plein.

Aujourd’hui, je suis en bien meilleure forme qu’en 2006. Je mène une vie normale, même si je devrai prendre des médicaments antirejet et des hypotenseurs tout au long de mon existence.

Marc Vansteenkiste
licence en criminologie (1988) et licence en arts et
sciences de la communication (1991)