Février 2016 /251
Portrait royalColloque sur François Ier
JEAN CLOUET, PORTRAITISTE OFFICIELNombre de tableaux de Raphaël, de Léonard de Vinci ou encore de Titien, aujourd’hui conservés au Musée du Louvre, sont issus des collections du roi Valois, grand amateur d’art italien. Mais cet héritage éblouissant ne doit pas faire oublier que c’est vers les artistes des anciens Pays-Bas méridionaux qu’il s’est tourné pour asseoir son image officielle. « Dès le début de son règne, François Ier décide de ne pas faire appel aux portraitistes engagés par son prédécesseur, le roi Louis XII. L’objectif est de mettre au point une nouvelle image, selon la tradition qui perdure encore aujourd’hui lors de l’avènement d’un nouveau président ou d’un nouveau monarque », poursuit la chercheuse. En 1516, Jean Clouet, fils d’un artiste originaire de Valenciennes, vraisemblablement formé dans le Nord, devient ainsi portraitiste officiel de la Cour. Travaillant à partir de dessins, il réalisera plusieurs portraits du roi, dont le plus célèbre date de 1524-1525. Le ton est donné. « Le cadrage est plus éloigné. Une grande importance est accordée au costume, ce qui confère au souverain une certaine monumentalité et accroît son pouvoir, son autorité. Si tout est méthodiquement mis en scène, le portrait dégage aussi une impression de spontanéité, comme s’il était pris sur le vif », commente Laure Fagnart. À la manière des grands artistes flamands comme Memling ou Roger van der Weyden, le modèle fixe le spectateur « comme si François Ier s’adressait directement à ses sujets. » COMPTES ROYAUX
Julie Luong
Portrait : Joos van Cleve, Portrait de François Ier, 1532- © Philadelphie, Philadelphia Museum of Art Sur le m�me sujet :
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