Mars 2016 /252

Refinancement des universités

La “bonne nouvelle” est arrivée le 30 janvier : un accord sur le refinancement de l’enseignement supérieur a été avalisé par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

CorhayAlbertLes Recteurs tiraient la sonnette d’alarme depuis longtemps, soulevant l’ampleur du problème : depuis 1997, le financement des universités était resté identique alors que le nombre d’étudiants augmentait de 25%. Résultat : voilà une quinzaine d’années, le financement réel par étudiant a continuellement diminué. Selon les calculs du Conseil des recteurs (Cref), ce “définancement” (pour la période 1997-2013) atteignait 170 millions d’euros.

C’est dire si la proposition du ministre Jean-Claude Marcourt était attendue. « L’accord conclu pour quatre ans (2016-2019) porte sur 107,5 millions d’euros à répartir entre institutions, relève le recteur Albert Corhay. 10 millions seront disponibles en 2016, 17,5 millions en 2017 ; 39 millions en 2018 et 41 millions à partir de 2019. » La part fixe versée à chaque université a été réévaluée : elle passe de 25% à 30%, la part variable (70%) restant répartie entre établissements en fonction du nombre d’étudiants inscrits.

Autre décision importante, pour l’ULg notamment : un financement minimum annuel est acquis jusque 2021. « Le montant de l’allocation de 2015 est garanti pendant six ans pour chaque université, selon le principe accepté par les Recteurs que “personne ne perd”, ce qui nous assure un financement stable », confie le Recteur. C’est une première étape, un vrai bol d’oxygène, même si l’accord est loin de la demande initiale du Cref.

« Que l’on ne s’y trompe pas, poursuit Albert Corhay, ce “refinancement” ne nous permet pas de suspendre nos efforts. Il est en effet essentiel que l’ULg se positionne dans le cadre du nouveau paysage de l’enseignement supérieur, affirme ses spécificités, adapte ses formations et l’organisation de sa recherche et assume son rôle sociétal. Sans oublier qu’un nouveau modèle de financement devra être en place dès 2022. Les plans stratégiques sont donc indispensables pour le devenir et la santé financière de notre Institution. »

Patricia Janssens
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