Mars 2016 /252

Printemps des sciences

Le Printemps des sciences est désormais une institution. Cette année, il sera consacré à l’alimentation : de nombreuses activités seront proposées aux enfants des classes maternelles, primaires et secondaires autour de ce thème. Et des rencontres avec des chercheurs seront offertes au grand public. Ainsi, l’exposition “À table !” éclairera les visiteurs sur l’alimentation, durant le week-end des 19 et 20 mars, à l’Institut de zoologie au quai Van Beneden.

PDS2016La cellule de diffusion des sciences et des techniques de l’université de Liège, Réjouisciences, n’a pas lésiné sur la variété des activités liées à l’alimentation. Avec toujours un souci d’interactivité et de découvertes. La grande majorité est destinée aux classes de jeunes de 5 à 18 ans.

LABELS DE QUALITÉ

En quoi la science peut-elle se mettre au service des produits du terroir ? Magali Tielemans et Natacha Aucuit, chercheuses au sein de la cellule d’appui aux indications géographiques (CAIG), s’adresseront aux élèves du niveau secondaire. « L’objectif est de leur apprendre les techniques mises en place pour obtenir les labels d’appellation d’origine protégée (AOP) et d’indication géographique protégée (IGP), lesquels nécessitent de respecter un cahier des charges très précis et exigeant », explique Magali Tielemans.

L’intervention sera didactique, mais surtout interactive : « Nous allons faire goûter aux élèves des produits : fromage, miel, jambon. Ils devront les reconnaître et placer sur une carte de Belgique le lieu où ils sont fabriqués. À partir de là, nous allons montrer comment le lieu de production peut influencer les modes de fabrication et les saveurs, par exemple. Ainsi, la zone géographique et ses facteurs naturels – le climat, le type de sol, etc. – vont avoir leur influence. Par exemple, le saucisson d’Ardenne, qui provient d’une région froide et humide, est plus fumé qu’un saucisson gaumais provenant d’une région plus chaude et sèche. De même, le goût particulier du fromage de Herve est donné par une bactérie qui aime particulièrement les caves de cette région. »

LA FILIÈRE DU LAIT ET LE COMMERCE ÉQUITABLE

Autre activité pour le même public : la sensibilisation au lait équitable, présentée par Marlène Feyereisen, doctorante au sein de l’unité SEED, Arlon-campus Environnement. « À partir de la présentation des différents laits disponibles, nous allons suivre et développer tous les maillons de la filière laitière, du producteur au consommateur », annonce-t-elle. Elle expliquera notamment les crises successives que subit ce secteur. La solution proviendrait-elle du lait équitable ? « Le consommateur dispose de trois options. La moins équitable est d’acheter le lait dans les bouteilles ou briques de grandes marques ou de marques de distributeurs ; dans ce cas, il existe peu de négociations pour fixer les prix. La solution intermédiaire consiste à choisir les produits de type “Fairebel”, une marque détenue par les producteurs qui leur permet de négocier un peu mieux les prix. Enfin, le choix le plus équitable consiste à aller acheter directement chez le producteur le lait cru. Certes, cela demande un réapprentissage du goût, mais, au moins, les éleveurs peuvent déterminer alors le prix juste », défend Marlène Feyereisen.

A table !

Du 14 au 20 mars, à l’Institut de zoologie, quai Van Beneden 25, 4020 Liège.



* http://sciences.ulg.ac.be/pds/

Carine Maillard
|
Egalement dans le n°269
Éric Tamigneaux vient de recevoir le prix ACFAS Denise-Barbeau
D'un slogan à l'autre
Résultats de l'enquête auprès de "primo-arrivants" en faculté des Sciences
21 questions que se posent les Belges
Le nouveau programme fait la part belle à l’histoire de la cité
Panorama des jobs d'étudiants