Mai 2016 /254

60 places

Le point sur les resultats des elections etudiantes du mois de mars dernier.

Les élections du 22 mars ont recueilli la participation de 39,82% des étudiants régulièrement inscrits. Vous avez en effet été 8041 à participer au scrutin – dont 538 ont émis un suffrage blanc. Victoire de la liste “Essentiel 2.0” avec 4143 votes contre 3024 pour “Priorité Étudiante” et 336 pour “Ensemble”. Tel est l’épilogue, résumé en moins de deux tweets, des dernières élections étudiantes à l’ULg et de la course aux 60 places éligibles.

Par rapport aux élections de l’année passée, la première liste citée perd quatre sièges, la deuxième en récupère trois et la troisième en gagne un. Si des représentants étaient officiellement élus depuis 2006, c’est un décret promulgué six ans plus tard par la Communauté française qui règle aujourd’hui leur représentation renforcée dans les divers organes des universités. Au sein de notre Alma mater, il s’agit du conseil d’administration, des conseils de Faculté, de différentes commissions (conseil de la vie étudiante, Cemul, etc.) et des organes de gestion de la Fédé.

La prochaine étape sera donc une assemblée élective à la fin du mois de juin, avec à la clé, la désignation en son sein des sept représentants au conseil d’administration de l’ULg et d’un nouveau président de la Fédé ou le renouvellement du mandat de Lorentz Kremer qui occupe actuellement le poste. Naturellement, il faut encore que ce dernier, fort des 2418 voix obtenues qui le “légitimisent” largement, soit à nouveau candidat au terme de sa session d’examens.

GROS SCORE

À coups de tweets, de posts Facebook, de matériel promotionnel ou de présence physique sur les événements qui jallonnent le début du deuxième quadrimestre, les différents candidats ont évidemment fait campagne à des degrés divers. Pour ce faire, un budget de campagne de 400 euros par liste, augmenté de 10 euros par candidat, était alloué par l’ULg. Soit un plafond de 1000 euros puisqu’une liste ne pouvait compter que soixante candidats au maximum. Et si tous n’étaient pas habités par Démosthène, l’on peut dire que l’exercice fut généralement abordé avec un minimum de sérieux. D’autant que la plupart des candidats ne se rêvent pas en aiguillons de la communauté universitaire.

Même s’il a un peu la tête de l’emploi, Laurent Radermecker, étudiant de 3e bac HEC Liège – grand, sympa, souriant – ne se voit effectivement pas faire de la politique. A l’instar de ses condisciples, d’ailleurs. Pourtant, ce basketteur a mis un beau panier en réalisant le meilleur score, toutes listes confondues, soit 2437 voix. Soyons toutefois de bon compte : seules deux petites voix le séparent du deuxième et les dix suivants ne sont pas éloignés de plus d’une trentaine de suffrages. Les 32 sièges obtenus sont donc bien un travail collectif : « Nous avions mis en avant des propositions gérables et réalisables alors que d’autres listes, plus proches de la politique civile, abordaient des thèmes plus généraux mais qui ne relèvent pas des cartes que l’on a réellement en mains pour pouvoir agir, observe Laurent, pour expliquer le bon résultat de cette année. Personnellement, je m’entends bien avec pas mal de gens de plusieurs Facultés. Des copains d’école primaire ou secondaire, mais aussi des connaissances liées au basket, aux mouvements de jeunesse, au scoutisme… Les votes sont venus d’un peu partout dans l’Université. »

Mais rien de tel qu’un peu de visibilité dans l’action. « J’étais déjà administrateur à la Fédé cette année où je me suis beaucoup investi dans les questions de mobilité, notamment, à travers la Commission d’étude et de gestion de la mobilité et de l’urbanisme (Cemul). Mais je me suis aussi occupé de la question des réfugiés. Nous avons distillé pas mal d’informations aux étudiants tout au long de l’année », poursuit le champion 2016. Et de mettre en avant une application facilitant le covoiturage qui devrait être lancée dans sa version béta au mois de septembre prochain, en vue d’une mise à disposition pour la rentrée prochaine. Lui et ses colistiers attendent également des abris pour les vélos place du 20-Août, dont les plans sont prêts et qui devraient être discutés lors de la prochaine commission infrastructures.

PETIT SCORE

Parmi les 127 candidats qui s’étaient présentés cette année, ceux que l’on retrouve dans le bas de la liste des résultats n’ont pas démérité. C’est d’ailleurs quasiment tautologique de le dire. Avec ses modestes 166 voix obtenues – soit le plus petit score – Jérôme Bastin, n’a pas véritablement fait campagne. Élu il y a cinq ans, sa présence avait cette fois plutôt valeur de soutien à la liste “Ensemble”. « Nous n’avions qu’une seule personne sortant de l’AG. Nos candidats voulaient porter un projet mais avaient moins de visibilité et ne pouvaient pas mettre en avant un bilan. » Gageons que leurs deux élus pourront faire entendre la revendication mise en avant par Jérôme à savoir affilier la Fédé à l’Union des étudiants de la Communauté française (Unecof). De quoi peser davantage face au ministre, et d’être intégrés à cette organisation représentative communautaire (ORC) ouverte aux remarques et aux discussions.

Informations sur www.ulg.ac.be/election

Fabrice Terlonge
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