Septembre 2016 /256

Danse en papier

Les réalités de l’exil mises en scène

À l’initiative de la plateforme “ULg-Actions Réfugiés”, la Compagnie Transe-en-danse sera l’invitée d’une soirée organisée le lundi 10 octobre en collaboration avec le service “qualité de vie des étudiants”, le Cedem et la Maison des sciences de l’homme (MSH) dont ce sera l’événement de rentrée. Leur spectacle, “Danse en papier”, évoque de manière drôle, émouvante, voire poétique, les réalités de l’exil et l’absurdité d’une gestion bureaucratique du monde où le papier éclipse l’humain…

« Notre objectif, après la période de vacances, est de réitérer l’implication de l’université de Liège dans l’aide aux réfugiés, explique Marco Martiniello, directeur du Cedem et directeur de recherches au FNRS. Car même si les médias en parlent moins, la réalité est toujours la même. En janvier dernier, le recteur Albert Corhay avait encouragé la mobilisation de l’Institution pour répondre aux situations douloureuses vécues par toutes ces personnes contraintes, en urgence, de quitter leur pays. La plateforme “ULg-Actions Réfugiés” et un bureau d’accueil ont été mis en place dans ce contexte. » Pour la MSH, c’est avant tout une manière de sensibiliser la communauté universitaire et la société civile à cette thématique cruciale.

BUREAU D’ACCUEIL

« À ce jour, près de 135 personnes nous ont contactés, expose Christine Meurens, coordonnatrice du bureau d’accueil opérationnel depuis le mois de février. Nous travaillons avec les centres de réfugiés et les autres organismes qui agissent sur le terrain (la Croix-Rouge, Fedasil, etc.). Notre credo est de venir en aide aux demandeurs d’asile et réfugiés, candidats à des études supérieures. »

La plupart d’entre eux proviennent de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan et de Palestine. Ce sont en majorité de jeunes hommes (75%) qui souhaitent commencer ou poursuivre des études dans l’enseignement supérieur. Assez facilement, les professeurs ont accepté de leur ouvrir les cours libres, mais l’essentiel de leur demande concerne l’apprentissage du français. « Face à cette sollicitation massive, l’ULg a décidé d’organiser des cours de “français langue étrangère” pour les étudiants. La plateforme, en collaboration avec l’Institut supérieur des langues vivantes (ISLV), a mis sur pied des cours de niveaux “moyen” et “avancé” sur les campus de Liège et d’Arlon. Une quarantaine de jeunes les ont fréquentés, soutenus financièrement par l’ULg qui a pris en charge leurs frais de transport, notamment. »

Beaucoup de ces étudiants ont l’espoir de rentrer dans leur pays dès que la situation s’améliorera. « Dans cette optique, poursuit Christine Meurens, certains d’entre eux réorientent leur choix professionnel : des Syriens ont manifesté leur souhait de s’inscrire en faculté d’Architecture, par exemple. » Notons que d’autres relais ont été pris en faveur des doctorants et des professeurs.


Danse en papier

Le lundi 10 octobre à 20h à la Cité Miroir, place Xavier Neujean, 4000 Liège.

Renseignements et inscriptions sur le site www.msh.ulg.ac.be



Patricia Janssens
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