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Archives d’architecteArchidoc : première édition consacrée à Nicolas Simon
Quel que soit leur domaine d’excellence, les créateurs se divisent en trois catégories : ceux qui gardent tout, ceux qui détruisent et ceux qui omettent de jeter. Au sein de la faculté d’Architecture, le Groupe d’ateliers de recherche (GAR) s’est donné pour mission de rassembler des archives d’architectes wallons, essentiellement de la deuxième moitié du XXe siècle, tant qu’il est encore temps. « Beaucoup d’architectes détruisent leurs archives car ils n’ont pas conscience de leur intérêt scientifique. Chez certains, c’est une forme de modestie. D’autres ne gardent que les plans mais pas les correspondances, ce qui est toujours très frustrant pour l’historien », raconte Sébastien Charlier, gestionnaire de projets au GAR. MAISONS UNIFAMILIALES
NICOLAS SIMONDessins, photographies, maquettes : une rétrospective de son travail sera montrée dès fin septembre à la galerie Wittert. En complément, l’espace ULg de la galerie Opéra proposera une exposition consacrée à la maison personnelle de Simon. Construite en 1961 à Eben-Emael, elle témoigne de son intérêt pour le Japon, son autre grande source d’inspiration à côté des modernistes. Le commissariat de ces deux expositions a été confié à de jeunes diplômés en architecture, Jean-Charles Hubert et Jolan Devivier, également auteurs d’un catalogue illustré de photographies de Romain Delathuy. Un film d’entretien avec Nicolas Simon, réalisé par Christopher Bouts, un étudiant de la section vidéo de l’Académie des beaux-arts, sera également diffusé. « Nous ne voulions pas nous contenter de conserver de l’archive : nous voulions aussi en produire, tout en conservant un témoignage qui ne soit pas uniquement celui de l’architecte mais aussi celui de l’homme », commente Sébastien Charlier. L’année prochaine, dans le cadre du bicentenaire de l’Université, c’est Jean Englebert, figure majeure de l’Institution, qui se prêtera au jeu. « Il n’est pas plus difficile d’exposer de l’architecture que d’exposer de la peinture ou de la sculpture, assure Sébastien Charlier. Le dessin d’architecture a sa propre valeur esthétique. Même s’il est vrai que la discipline peine encore à s’imposer dans le paysage culturel wallon. » Du minimalisme d’un Simon aux utopies liégeoises d’un Englebert, Archidoc montre le fil rouge.
Julie Luong
Illustration : © GAR asbl – Faculté d’architecture de l’ULg, fonds Nicolas Simon
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