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Malade comme un chienUn parasite peut provoquer une toux
Bonne nouvelle au pays des canidés : le service de parasitologie et maladies parasitaires de la faculté de Médecine vétérinaire a récemment identifié en Belgique, après deux années de recherches, un ver parasite causant toux, essouflements et pneumonie chez nos amis à quatre pattes. Le ver coupable – l’Angiostrongylus vasorum – est présent dans les contrées au climat doux et humide et est responsable de l’angiostrongylose chez le chien mais également chez d’autres canidés, principalement comme le renard. UN CYCLE INFERNAL
Grâce au concours de 17 cliniques vétérinaires réparties dans toute la Wallonie, un panel de 979 chiens a été constitué. Un groupe de 222 individus présentant des symptômes de toux compatibles avec ceux de la maladie a été examiné : 8,6% d’entre eux étaient porteurs du parasite. Néanmoins, la chercheuse a également décelé, dans le groupe sans symptomatologie (soit 767 chiens), 4,7% d’individus porteurs. Tout en étant asymptomatiques, nos amis à quatre pattes peuvent donc être porteurs du ver et participer ainsi activement à sa propagation sans que cela n’alerte ni le maître, ni le vétérinaire. « Ce parasite est très peu connu en Belgique, continue Laetitia Lempereur, ce qui explique que les médecins vétérinaires ne l’incluent pas dans leur diagnostic différentiel. » Que l’on se rassure, le traitement est très aisé : un vermifuge contenant soit de la milbémycine oxime, soit du fenbendazole ou encore de la moxidectine suffit à éliminer ces vers dont la présence, en l’absence de traitement, peut avoir des conséquences fatales. ÉVITER LES COMPLICATIONSL’intérêt de la recherche est de mettre en avant un parasite responsable d’un ensemble de signes cliniques chez le chien (parfois très graves comme une pneumonie, des troubles nerveux, des saignements marqués, une insuffisance cardiaque) jusqu’ici non décrits en Belgique. La toux est le signe le plus souvent observé; or, elle est plutôt due à la présence de bactéries. Il en résulte que bon nombre de patients canins sont traités en première intention avec des antibiotiques totalement inactifs sur ce type de pathogène. Par ailleurs, la recherche a aussi mis en lumière l’impact non négligeable de cette maladie au sein de la population canine du pays. Gageons que la parution prochaine de l’article dans la revue Parasite and Vectors* comblera ce manque de données, sensibilisera les vétérinaires et leur permettra d’instaurer rapidement un traitement adéquat. Ceci pour le plus grand bénéfice de la gent canine. * Prevalence of Angiostrongylus vasorum in Southern Belgium, a coprological and serological survey. DOI : 10.1186/s13071-016-1820-y. PARV-D-16-00679.2
Aliénor Petit
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