December 2016 /259
Faites vos jeux !Woody Wood Poker
Réaliser une structure en bois de 8 m de portée, simplement appuyée sur deux tréteaux, la plus résistante possible afin de permettre d’acheminer en son milieu des charges de minimum 150 kg : voici le défi que sont invités à relever, en équipes, les étudiants du bloc 3 du bachelier ingénieur civil et ingénieur architecte. Défi sur lequel ils planchent depuis le mois d’octobre et qui doit aboutir pour fin janvier, lors de la “finale” grandeur nature au salon professionnel Batimoi® au Wex de Marche-en-Famenne. Défi qui se corsera d’une mise aux enchères permettant à chaque équipe de disposer de trois tentatives pour déposer la charge la plus importante possible à mi-portée de sa structure. Celle-ci peut plier, fléchir, se courber. Mais pas rompre, c’est tout l’enjeu ! Cet exercice grandeur nature, qui s’étend sur plusieurs semaines de travail, permet aux futurs ingénieurs d’aborder un cas concret de A à Z, depuis la conception d’un ouvrage jusqu’à sa réalisation et ses tests, en passant par les phases cruciales de calculs et de modélisations. « L’an dernier, avec plusieurs professeurs, nous avons mis sur pied le premier “Challenge Bois” pour confronter les étudiants à la réalité et aux nombreuses compétences transversales qu’implique une gestion de projet. Vu le succès de l’exercice et les retours positifs, nous avons décidé de renouveler le défi cette année, avec de nouveaux étudiants », explique Vincent Denoël, chargé de cours en faculté des Sciences appliquées (introduction à l’ingénierie des constructions) et responsable du projet. De l’édition “Wood to the floche” en 2015-2016 qui exigeait des étudiants de mettre au point un ouvrage de 6 m de hauteur et 4 m de déport afin de décrocher une “floche” haut placée, le département Argenco (architecture, géologie, environnement et construction) est passé, cette année, au “Woody Wood Poker” – clin d’œil au célèbre pivert autant qu’au système d’enchères qui devrait pimenter la finale... Si le produit fini et les subtilités du concours varient, les principes restent identiques : concevoir et designer une structure en bois, établir un cahier de charges précis des calculs d’assemblage et de résistance des matériaux, construire de toutes pièces la structure avec sections de sapin blanc, câbles métalliques et vis uniquement, et enfin, en concrétisation ludique de l’exercice, tester la résistance des passerelles en acheminant pas à pas des sacs de sable jusqu’au centre et, surtout, pouvoir prédire, aussi précisément que possible, la charge sous laquelle la passerelle se rompra… Budget limité, contraintes diverses, équipes mixtes (mêlant ingénieurs en construction et ingénieurs architectes), timing serré : ce challenge bois pour lequel s’affairent dix équipes de l’ULg et trois équipes de la Haute École Gramme a toutes les allures d’un vrai projet professionnel. Deux sponsors ne s’y sont d’ailleurs pas trompés : l’entreprise RND et les Ateliers du Monceau. « Oui, c’est exigeant, note Vincent Denoël. Mais cela permet de croiser toute une série d’apprentissages et de théories abordées dans le cursus. Ce travail implique de la réflexion et de l’action. » “Gueules de Bois”, “Les bûcherons”, “Woodstock”, “Castors Warriors” ou encore “Les 3 Mousquetons” : l’imagination et l’ingéniosité des participants est sans limite… Verdict et podium le 27 janvier au Wex !
* découvrir les équipes d’étudiants et leurs impressions sur www.facebook.com/ULgEtudiant
Marie Liégeois
Photo : ULg - Olivia Moonen
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