Février 2017 /261
Humaniser les soinsDémarche proactive en milieu hospitalier
L’unité de psycho-traumatismes et psychologie légale est engagée depuis peu dans une recherche-action autour d’un projet pilote pour l’humanisation des soins pédiatriques. En matière de soins ou de consultations, des milliers d’hommes et de femmes – soignants et patients – interagissent quotidiennement dans des conditions parfois difficiles sur le plan physique et émotionnel. Parmi les patients, les enfants et leurs parents sont les plus perméables au stress généré par le cadre hospitalier. « L’annonce d’une opération ou d’un examen médical complexe suscite des questionnements, de l’appréhension ou encore de la peur chez les petits, constate Adelaïde Blavier, chargée de cours et directrice de l’unité de psycho-traumatismes et psychologie légale. Cette peur incontrôlable peut engendrer des traumatismes profonds ; c’est pourquoi, il est nécessaire de les prendre en charge en amont et d’accompagner les enfants tout au long du processus. » RÉPÉTITION GÉNÉRALE
Le nouvel espace de la clinique En-jeu entend permettre aux enfants de faire l’expérience en différé d’un examen d’imagerie médicale et, ainsi, de mieux appréhender le processus et la finalité de cet examen. Cette familiarisation se fait par le biais de trois jeux complémentaires : une maquette playmobile qui les aide à se situer dans le temps et à se repérer dans l’espace, tout en apprivoisant une machine en petit format; vient ensuite la mise en scène de l’examen abordée par l’intermédiaire d’une poupée ou d’un mannequin placé dans un équipement miniature; enfin, lorsque l’enfant est bien informé, il entre dans une phase de préparation active en simulant l’examen dans une coque vide. « Ce dispositif permet à l’enfant de devenir acteur de son propre traitement et aux parents de devenir des partenaires dans l’alliance thérapeutique. Grâce à cette démarche, le petit a évité une anesthésie générale et sera capable de parler de son expérience comme d’un moment particulier qu’il a traversé activement », souligne Bénédicte Minguet, en charge de l’humanisation des soins et du travail au CHC. LONG TERMELa recherche-action a l’ambition de mesurer l’efficacité du dispositif, d’identifier les acteurs sur lesquels il a des effets bénéfiques et d’affiner des méthodes spécifiques aux pathologies. « Notre étude se concentrera sur les effets immédiats et à long terme de l’initiative. En effet, lorsque l’enfant doit subir de fréquentes interventions, il risque de rejeter le cadre hospitalier. Nous tenterons de déterminer les détails à ajuster pour obtenir des résultats probants », conclut Adelaïde Blavier.
Marjorie Ranieri
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