Avril 2017 /263

Protéger le monde

Le 25 avril, les distinctions HERA récompenseront des thèses et travaux de fin d’études orientés vers un monde plus soutenable. Une cérémonie qui se déroulera, pour la première fois, à l’université de Liège.

La transition durable, ça marche ! Et ce n’est pas seulement les centaines d’initiatives inspirées par le succès du documentaire Demain qui le prouvent. À la fondation pour les Générations futures (FGF), créatrice des prix d’excellence HERA (Higher Education & Research Awards), on laboure le terreau du développement durable depuis près de 20 ans. Très vite, on s’y est aperçu que les Universités et les Hautes Écoles jouent un rôle capital pour un monde plus juste, plus équitable, plus respectueux de l’environnement, plus porté vers la satisfaction pérenne des besoins de toutes les catégories sociales.

De là, la création en 2011 d’une série de prix destinés à récompenser les efforts de recherche et d’éducation dans ce domaine. Le but : valoriser les étudiants les plus méritants, bien sûr. Mais surtout, à terme, favoriser l’émergence d’une véritable communauté de chercheurs et de créateurs dans ce secteur. « Un secteur à la fois au cœur des enceintes académiques mais en dialogue constant avec la société civile et le monde de l’entreprise », souligne Benoît Derenne, directeur de la FGF. Pour cela, il faut stimuler, faire connaître, mettre en réseau tous les acteurs d’une « vision à 360 degrés, axée sur les quatre piliers du développement durable: People, Planet, Prosperity et Participation ».

Ces idées et ces réalisations, on les retrouvera mises en évidence le 25 avril prochain. Pour son bicentenaire, l’ULg accueillera en effet, pour la première fois, la cérémonie de remise des distinctions HERA. Inspirée par les avis de jurys indépendants, cette cinquième édition verra consacrés les travaux de fin d’études d’étudiants diplômés en master dans six domaines : architecture, santé, design, économie collaborative, finance responsable et alimentation. On y distinguera également une thèse doctorale.

Dès la première édition, en 2011, plusieurs étudiants de la faculté d’Architecture de l’ULg avaient cueilli des lauriers. Ensuite, en 2015, Guy-Romain Kouam Kenmogne (faculté des Sciences) s’était vu récompensé pour sa recherche doctorale sur les ressources en eau des villes du Sud malmenées par une urbanisation anarchique. L’année dernière, Mathilde Dumas, à nouveau une architecte, s’était distinguée par son TFE sur l’acceptabilité sociale de la densification dans les lotissements périurbains de Wallonie. Et l’on passe, ici, sur les nombreux nominés depuis 2011...

Au total, quelque 250 dossiers de candidature ont été soumis au prix HERA depuis l’origine. Une quarantaine d’étudiants de master et une douzaine de docteurs ont été nominés ou lauréats. La cérémonie prévue ne sera pas qu’une remise de distinctions. Elle permettra également aux promoteurs des travaux et aux établissements d’enseignement de renforcer leur présence et leur visibilité dans le réseau du développement durable. Par la mise en valeur d’initiatives innovantes, elle devrait constituer, enfin, une « soirée éclaboussante d’intelligence », comme le résumait en 2015 une participante enthousiaste.

Cérémonie de proclamation des HERA Awards

Le mardi 25 avril à 17h30, à la salle Noppius, complexe Opéra, place de la République française 41, 4000 Liège.
Accueil par le recteur Albert Corhay et intervention de Pierre Ozer, chargé de recherche au département de sciences et gestion de l’environnement, intitulée “Une jeunesse innovante pour un avenir en commun”.

* informations et inscriptions via www.fgf.be/hera/inscription



Philippe Lamotte
Sur le m�me sujet :
|
Egalement dans le n°269
Éric Tamigneaux vient de recevoir le prix ACFAS Denise-Barbeau
D'un slogan à l'autre
Résultats de l'enquête auprès de "primo-arrivants" en faculté des Sciences
21 questions que se posent les Belges
Le nouveau programme fait la part belle à l’histoire de la cité
Panorama des jobs d'étudiants