Mai 2017 /264
Multiplier les cellules souchesL’ULg est aux commandes de ce projet Interreg
PASSER À LA VITESSE SUPÉRIEUREL’utilisation de cellules souches mésenchymateuses, c’est-à-dire non différenciées, constitue la prochaine révolution médicale, selon le Pr Dominique Toye, du département Chemical Engineering de l’ULg : « Lorsque l’on prélève des cellules souches chez un donneur, dans du sang de cordon, des tissus graisseux ou de la moelle osseuse, il est possible d’en prélever environ un million. Or, la quantité contenue dans une seule dose utilisée pour le traitement d’un patient est de l’ordre de 500 millions. Il est dès lors nécessaire de trouver une méthode pour les multiplier et en obtenir davantage. » La méthode actuellement utilisée dans les laboratoires consiste à disposer les cellules dans des boites “T-flasks” qui contiennent des matières nutritives, et à la surface desquelles les cellules adhèrent tout en se multipliant. « Si les besoins sont limités, dans le cadre de recherches pour développer des thérapies, cela peut suffire. Mais pour les tests cliniques à grande échelle et la commercialisation, c’est largement insuffisant. Cette méthode nécessiterait trop de boîtes, trop de main- d’œuvre et trop de surface de stockage. De plus, l’automatisation serait impossible et la méthode ne serait pas reproductible pour parvenir à une harmonisation assurant la qualité des produits obtenus. Actuellement, une multiplication des cellules souches n’est donc pas possible à l’échelle industrielle », poursuit le Pr Toye.
RÉCUPÉRER LES CELLULES INTACTES
Autre difficulté : le bioréacteur en cuve agitée doit être adapté. Il doit permettre de répartir les billes dans tout le milieu de culture, tout en ne provoquant pas trop de chocs, ni d’efforts mécaniques sur les cellules à la surface des microbilles… « Nous travaillons donc à optimiser le design du bioréacteur et ses conditions opératoires pour récolter des cellules non altérées, ainsi que pour pouvoir séparer de manière optimale les microbilles décolonisées et éviter les débris dans le milieu contenant les cellules souches. » Ces deux volets sont pris en charge par deux équipes de recherche de l’ULg. L’université de Lorraine travaillera sur la qualité des cellules souches récoltées après multiplication.
Carine Maillard
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