Britannia

Lorsqu'une mélodie anglaise n'est pas très belle... elle est sublime

Christophe Pirenne, chargé de cours et musicologue à l'ULg, est aussi le nouveau directeur artistique du festival des Nuits de septembre. Pour l'édition 2009, il a choisi une programmation exclusivement anglaise, laquelle donne le titre de l'événement : Britannia. « Comment font-ils, ces Anglais pour avoir produit, depuis les premières mélodies grégoriennes jusqu'à Pete Doherty, une suite aussi invraisemblable de compositeurs de premier plan, auteurs de mélodies imparables traversant les brumes de l'obscurantisme ou fixant l'absolu désespoir des amours déçues ? », s'interroge le chercheur.

La question servira de fil conducteur au festival qui se déroulera jusqu'au 13 octobre dans la Cité ardente, en l'église Saint-Barthélemy pour les concerts de musique religieuse, au musée Curtius pour la musique profane. Neuf concerts, présentant différentes facettes de la musique anglaise du Moyen Âge à l'époque baroque, égrèneront les soirées de la fin de l'été. Dowland (18/9), Purcell (20/9), Haendel (22/9) et bien d'autres le redisent à leur manière : la foi, l'amour, le bonheur, bref les grands engagements de la vie s'accompagnent souvent de cette dose de mélancolie qui nous les rend plus précieux encore.

Les Nuits de septembre se clôtureront en octobre en deux temps : un opéra de Purcell dans le cadre de la saison de l'Opéra royal de Wallonie et un concert-cabaret à la taverne Sauvenière : Witches Café.