Avec le soutien de la Région wallonne, l’ULg vient de lancer Neurocom, un nouveau partenariat développé avec l’entreprise biopharmaceutique UCB Belgium dans le domaine des maladies neurologiques. La recherche sera animée par une équipe de plus de dix chercheurs placés sous la direction du Pr Gustave Moonen, président du Centre de neurobiologie cellulaire et moléculaire (CNCM), et du Dr Henrik Klitgaard, vice-président d’UCB CNS Research à Braine. Le projet est doté d’un budget de 5 millions d’euros, pris en charge par UCB (25%), la Région wallonne (50%) et l’ULg qui valorise ses compétences. L’objectif est de permettre des avancées significatives dans le domaine de la compréhension des mécanismes d’action et le développement de médicaments pour le traitement de l’épilepsie et de certaines maladies neurodégénératives comme les maladies de Parkinson ou d’Alzheimer. Plus précisément, les chercheurs vont s’intéresser au traitement de l’épilepsie et aux voies de communication entre les cellules nerveuses du cerveau. Un traitement antiépileptique tout à fait novateur, le levetiracetam, a été développé et mis sur le marché depuis plus de sept ans par UCB Pharma. Contrairement aux autres antiépileptiques, ce nouveau traitement se fixe à une protéine (SV2A) localisée sur les vésicules synaptiques qui, situées dans le prolongement des neurones, participent à la communication entre les cellules nerveuses. A travers ce projet, l’ULg et UCB veulent mieux comprendre la fonction de cette protéine et ses modifications dans l’épilepsie et les maladies neurodégénératives. Dans un premier temps, les chercheurs vont synthétiser des marqueurs de la protéine SV2A et étudier leur distribution cérébrale grâce à l’imagerie TEP (tomographie à émission de positons) employée au Centre de recherches du cyclotron. Parallèlement, une approche multidisciplinaire de caractérisation de la protéine SV2A sera réalisée au CNCM. L’analyse portera également sur l’expression de la protéine au niveau de patients épileptiques décédés. Ces informations seront ensuite utilisées pour explorer la distribution de la protéine SV2A dans le cerveau de l’homme, comprendre les modifications de cette protéine dans le foyer épileptique et étudier la fixation de différents médicaments sur la protéine. Cette recherche s’inscrit dans le cadre d’un partenariat public privé (PPP), un nouveau mécanisme de financement de la recherche qui permet à la Région wallonne de faire appel à des entreprises privées pour soutenir avec elle d’ambitieux programmes de recherche d’intérêt public en collaboration avec les universités. Neurocom est ainsi le cinquième projet PPP auquel l’ULg participe, aux côtés de Catsynac (nanotubes, avec Nanocyl), GESLR (létalité réduite, avec le Groupe Herstal), Biocoat et Ebeamfoil (biomimétisme et dépôt sous vide, avec ArcelorMittal). D.M.