1000 dossiers chez pi2

Un centre de référence pour la propriété intellectuelle

N'avons-nous pas réinventé la roue ? Comment protéger notre invention ? Notre innovation a-t-elle un réel potentiel économique ? Devons-nous investir dans cette technologie ? A l'intersection de ces questions, et de bien d'autres, se trouve la propriété intellectuelle.

A l'ère de la mondialisation, des réseaux planétaires de communication et de "l'économie du savoir", la propriété intellectuelle est un défi autant qu'un enjeu stratégique de développement. Il faut avoir accès à des compétences capables de décrypter l'originalité des innovations, où et comment les protéger. Les laboratoires universitaires, les centres de recherche, les inventeurs privés, les entreprises sont les premiers concernés.

Engagée depuis dix ans dans une politique active de valorisation de la recherche, l'ULg a pris conscience qu'elle devait disposer aussi de ressources en propriété intellectuelle. Sous l'impulsion de l'Interface Entreprises-Université, elle a créé un centre dit "patlib" (Patent Library) reconnu par l'Office européen des brevets (OEB) et l'Office de la propriété intellectuelle belge (Opri). Intégré dans un réseau de 300 centres européens (huit au niveau belge), le centre liégeois, baptisé "pi²", fournit de l'information et du conseil en matière de propriété intellectuelle non seulement aux chercheurs mais aussi aux entreprises, en particulier les PME.

Depuis 2002, pi² est une structure financée par la Région wallonne et le Feder. Une équipe de quatre personnes, scientifiques et juriste, examine les dossiers introduits dans les différents domaines des sciences et des techniques. Au rythme de plus de 250 dossiers traités annuellement, pi² a franchi en 2008 la barre symbolique des 1000 dossiers. Une étape qui traduit autant la compétence de ses équipes qu'une prise de conscience accrue, notamment par les entreprises, de l'importance des questions liées à la propriété intellectuelle. En effet, mal évaluée, cette étape qui se situe au tout premier moment du développement d'une technologie peut aboutir à de mauvais choix d'investissements. A l'inverse, elle permet de consolider le développement d'une innovation... celle qui demain générera peut-être emplois et plus-value.

« Le travail remarquable réalisé par l'équipe de pi² sur la zone liégeoise m'a incité à étendre l'action sur l'ensemble de la Région wallonne et d'en faire la référence régionale en matière de soutien à la propriété intellectuelle », explique la ministre Marie-Dominique Simonet, qui a dégagé 6,5 millions d'euros supplémentaires (de la Région et des Fonds européens) pour permettre cet élargissement de mission. Dans sa nouvelle configuration, pi² sera un nouvel outil intervenant partout en Wallonie en soutien de l'Agence de stimulation technologique (AST). Ce faisant, la Région wallonne reconnaît aussi le rôle précurseur de l'ULg.

D.M.