Septembre 2008 /176
Septembre 2008 /176
Echo
JO
“La Chine bouge mais les Jeux n’y sont pour rien”, résume Eric Florence, docteur en sciences politiques et chercheur au Centre Confucius. Il donne une interview dans les colonnes du Soir (25/8). A la question du journaliste Les Jeux ont-ils contribué à faire changer la Chine ? , il répond Certaines évolutions travaillent véritablement la société chinoise . Je pense notamment à tout ce qui concerne le droit : il y a une prise de conscience de la question des droits, de la part de la population, des travailleurs ou des propriétaires expropriés. Au cours des 10 ou 15 dernières années, il y a aussi eu un travail législatif important dans différents domaines : droit du travail, environnement, formation des avocats… Bien que tout cela soit subordonné à certains principes politiques d’un système qui reste marqué par le marxisme-léninisme. Ainsi pour ne prendre qu’un exemple, les militants arrêtés l’ont été sur des chefs d’inculpation comme “menace contre l’Etat” ou “subversion”, suffisamment vagues pour être utilisés de manière assez flexible. La presse joue aussi un rôle important. Même si elle reste contrôlée, elle est liée au marché : elle doit se vendre et donc “parler” à un lectorat. Internet également, même s’il est très contrôlé, joue un rôle important dans toute une série de contestations (…). Mais ces tendances lourdes n’ont, à mon sens, pas de rapport direct avec les Jeux. Je pense personnellement qu’on a eu tendance à fortement exagérer les effets positifs potentiels des JO, notamment au niveau de la liberté de la presse.
Drapeau belge
Christian Behrendt, qui enseigne le droit constitutionnel comparé et la théorie générale de l’Etat à l’ULg, publiait une carte blanche le 19/8 dernier dans les colonnes du Soir à propos de la décision du bougmestre de Lennik de ne plus arborer le drapeau belge aux bâtiments publics de sa commune. Après avoir rappelé que le principe de base est celui de la liberté, Christian Behrendt invoque les 15 jours annuels pendant lesquels le pavoisement du pavillon belge est obligatoire. Le prochain jour obligatoire (…) sera le 11 septembre, jour anniversaire de la reine Fabiola. Mais que se passera-t-il si le 11 septembre le lion flamand orne toujours seul la maison communale de Lennik ? Réponse : probablement rien. En effet, l’arrêté royal de 1974 n’établit aucune sanction spécifique en cas de non-respect de ces dispositions. (…) Ce qui nous conduit au “Musée des angles morts” du droit public belge.
D. M.
“La Chine bouge mais les Jeux n’y sont pour rien”, résume Eric Florence, docteur en sciences politiques et chercheur au Centre Confucius. Il donne une interview dans les colonnes du Soir (25/8). A la question du journaliste Les Jeux ont-ils contribué à faire changer la Chine ? , il répond Certaines évolutions travaillent véritablement la société chinoise . Je pense notamment à tout ce qui concerne le droit : il y a une prise de conscience de la question des droits, de la part de la population, des travailleurs ou des propriétaires expropriés. Au cours des 10 ou 15 dernières années, il y a aussi eu un travail législatif important dans différents domaines : droit du travail, environnement, formation des avocats… Bien que tout cela soit subordonné à certains principes politiques d’un système qui reste marqué par le marxisme-léninisme. Ainsi pour ne prendre qu’un exemple, les militants arrêtés l’ont été sur des chefs d’inculpation comme “menace contre l’Etat” ou “subversion”, suffisamment vagues pour être utilisés de manière assez flexible. La presse joue aussi un rôle important. Même si elle reste contrôlée, elle est liée au marché : elle doit se vendre et donc “parler” à un lectorat. Internet également, même s’il est très contrôlé, joue un rôle important dans toute une série de contestations (…). Mais ces tendances lourdes n’ont, à mon sens, pas de rapport direct avec les Jeux. Je pense personnellement qu’on a eu tendance à fortement exagérer les effets positifs potentiels des JO, notamment au niveau de la liberté de la presse.
Drapeau belge
Christian Behrendt, qui enseigne le droit constitutionnel comparé et la théorie générale de l’Etat à l’ULg, publiait une carte blanche le 19/8 dernier dans les colonnes du Soir à propos de la décision du bougmestre de Lennik de ne plus arborer le drapeau belge aux bâtiments publics de sa commune. Après avoir rappelé que le principe de base est celui de la liberté, Christian Behrendt invoque les 15 jours annuels pendant lesquels le pavoisement du pavillon belge est obligatoire. Le prochain jour obligatoire (…) sera le 11 septembre, jour anniversaire de la reine Fabiola. Mais que se passera-t-il si le 11 septembre le lion flamand orne toujours seul la maison communale de Lennik ? Réponse : probablement rien. En effet, l’arrêté royal de 1974 n’établit aucune sanction spécifique en cas de non-respect de ces dispositions. (…) Ce qui nous conduit au “Musée des angles morts” du droit public belge.
D. M.
©2013 Universit� de Li�ge
