Dans une interview de rentrée au Soir (15/9), la ministre de l’Enseignement supérieur souhaite accélérer le rythme de la recomposition du paysage universitaire. Il faut susciter le goût, l’envie de travailler ensemble et donner les incitants. S’il était possible, demain, dans certains domaines fort semblables comme les écoles de gestion, de proposer une grande codiplomation, d’organiser les études ensemble, quel bénéfice ce serait, quel geste fort et quel poids cela aurait sur la scène internationale.
Autre interview de rentrée, celle du recteur Bernard Rentier, également dans Le Soir (18/9), qui annonce qu’il soumettra sa réforme de l’Université au Conseil académique en octobre ou novembre. Elle correspond à ce que j’avais annoncé : une meilleure identification des flux de ressources, une structuration de la recherche en instituts (sciences du vivant, des matières, humaines et environnement) et une évaluation basée sur le mérite. Mais les Facultés resteront en place. J’ai choisi de la [la recherche] rendre pluridisciplinaire et indépendante en créant des instituts, plutôt que de raser les Facultés. C’est une évolution, pas une révolution, précise le Recteur.
Crise sans précédent des marchés boursiers et financiers. Pour Georges Hübner, professeur de gestion financière à HEC-ULg, le problème est lié à l’illusion de la diversification et de l’émiettement du risque. Dans les prochaines semaines, on verra tous ces risques dilués devenir des risques matériels pour chaque détenteur d’un actif devenu invendable. On devra accepter que d’autres acteurs fassent faillite. C’est à ce prix-là que le marché financier pourra s’assainir. G. Hübner tenait ces propos dans L’Echo le 16/9 après les déboires de Lehman Brothers. Depuis, les événements lui donnent tous les jours raison.
Parallèlement à la mondialisation, les identités nationales ou régionales s’affirment. Septembre vit traditionnellement au rythme des fêtes de Wallonie. Comment les Wallons vivent-ils leur identité ? Ils se sentent belges et wallons en même temps, explique Marc Jacquemain, professeur de sociologie dans une interview au Soir (20/9). (…) plus les gens se sentent wallons, plus ils se sentent belges. Pour la plupart des Wallons, il s’agit d’un emboîtement. Marc Jacquemain rappelle aussi le caractère non conflictuel de la Wallonie. Elle ne s’est jamais définie en dehors de la Belgique (…). La Flandre est une construction culturelle nationale. Les Flamands ont une identité davantage conflictuelle. Il s’agit pour certains d’entre eux de faire sauter la Belgique.
D.M.