A bien y regarder, le Recteur n’avait résolument rien de très disco. « Nous n’avons pas voulu obliger quiconque à se parer d’un accessoire. Mais de petites surprises seront distribuées au cours de la soirée », modérait Anne Goffin, organisatrice de la soirée, à l’heure où les multiples buffets installés pour la fête de l’ULg avaient déjà été bien entamés par les 700 membres du personnel qui avaient répondu à l’invitation de l’administration des ressources humaines. C’est que le thème choisi pour appâter la bonne ambiance était intrinsèquement lié aux pantalons pattes d’eph’, aux coiffures afro et aux boules à facettes. Etait-il dès lors pensable de voir Bernard Rentier – et les trois autres autorités – jouer la bravade personnelle en attrapant l’une de ces gigantesques paires de lunettes lancées à la foule, pour se lancer dans un dandinement effréné au rythme du célèbre “Money, Money, Money” ?

A l’heure où les premières notes de la chanson du groupe Abba lancèrent officiellement la soirée disco, c’est un groupe bien allumé du laboratoire de spectrométrie de masse qui se plia de bon cœur à l’exercice. Des chemises orange aux shorts à paillettes (si, si !), nos chimistes ne lésinèrent point sur les accessoires : « On a joué le jeu jusqu’au bout, s’amusait l’une d’entre eux. La fois passée, même en étant plus sérieux, on s’était bien amusés. Alors, vu le thème de cette année, on avait carrément répété des danses et tout le labo s’est déguisé. » Et si l’on excepte les deux ou trois coupures de courant, le groupe se sera montré électrique jusqu’au bout, sur une piste nimbée de lumières polychromes.
A quelques sauts de bouchon de la fièvre du vendredi soir, l’ambiance bien éprouvée du walking dinner, parsemée de hautes tables rondes assorties de chaises, offrait à une foule compacte et plutôt décontractée l’opportunité de se mélanger et de palabrer au rythme moelleux de la raclette, avec la simplicité des plats de pâtes et dans un brassage de caractères digne de l’excellent plateau de fromages. Une halte parfumée qui gardait l’entrée de la dernière salle où les moins pétulants avaient tout le loisir de s’asseoir à de grandes tables, rappelant aux nostalgiques l’ancienne formule des soupers. Car voilà bien l’une des principales gageures de cette fête annuelle du personnel hébergée, cette fois-ci, à la Ferme du Banneway à Louveigné : rassembler dans la meilleure homogénéité les diverses catégories de personnel. Le satisfecit était sans doute audible pour ceux qui surent décrypter les galimatias des derniers convives à avoir rejoint la nuit froide des petites heures…jusqu’à l’année prochaine. Fabrice Terlonge