Novembre 2008 /178
Novembre 2008 /178

Apprendre en ligne

eCole combine rigueur et amusement

 

 

Financé par la Communauté française (à l’initiative de l’ex-ministre de l’Enseignement Marie Arena), le projet “eCole” a été lancé au début de l’année 2006. L’idée était de concevoir un outil pédagogique pour aider les professeurs à développer l’ensemble des compétences avec leurs élèves. C’est chose faite aujourd’hui pour le français : le laboratoire de soutien à l’enseignement télématique (Labset) de l’ULg, en collaboration avec la Haute Ecole Helmo, vient de lancer un tout nouvel outil-pilote destiné à l’apprentissage et à la remédiation en ligne pour les enfants entre 9 et 15 ans.

Autoévaluation

Ce dispositif informatique unique permet aux enseignants d’avoir une vue synoptique des compétences* que les élèves du dernier cycle primaire et du premier cycle secondaire doivent maîtriser. Valérie Vreeswijk, chercheuse au Labset et responsable du projet, explique que « tout professeur peut visualiser facilement toutes les compétences qu’il doit travailler avec ses élèves. C’est aussi un excellent moyen pour attirer l’attention des enseignants sur d’autres compétences souvent moins travaillées, mais qui sont pourtant tout aussi fondamentales. Le logiciel offre bien sûr la possibilité d’avancer individuellement avec chaque élève. » L’outil informatique a été conçu sous la forme graphique d’une grande carte routière où chaque compétence a pris la forme d’un rond-point. Si la compétence est maîtrisée par l’élève, l’enseignant le valide et le rond-point devient vert. Cette disposition permet d’organiser les apprentissages et de n’oublier aucune aptitude. Pour travailler les différentes compétences, l’outil “eCole” répertorie plus de 400 activités.

Ce nouvel outil a été imaginé dans l’interaction prof-élève. En effet, l’enseignant dispose d’une carte graphique individuelle et propose à chaque élève de travailler telle ou telle compétence, en fonction de ses lacunes. Une fois qu’il a réalisé plusieurs exercices liés à cette compétence et qu’il pense la maîtriser, il doit justifier son apprentissage et demander au professeur de valider sa compétence. « Il existe donc une forme d’autoévaluation de la part de l’élève. Rien n’est automatique… C’est à lui de démontrer qu’il a compris et qu’il peut désormais aller plus loin. Ensuite, c’est à l’enseignant d’estimer s’il a effectivement acquis cette compétence », ajoute Valérie Vreeswijk.

eCole
Photo: Jim Sumkay

  

Cette particularité est basée sur le système français B2i (brevet informatique et internet), qui amène l’élève à évaluer ses propres projets. Chaque jeune peut donc avancer à son rythme, en travaillant en priorité ses difficultés, et développer un sens critique de l’évolution de son apprentissage scolaire.

Accueil positif

 

Depuis son lancement, le projet a déjà reçu plus de 300 demandes de la part de professeurs, élèves ou même de parents, qui désirent aider leurs enfants sous forme ludique. Même si l’outil “eCole” doit encore évoluer, il fait d’ores et déjà beaucoup d’heureux : les réactions tant des enseignants que des élèves, sont, en grande majorité, très positives. Pour le moment, l’outil est limité à l’apprentissage du français, mais l’équipe travaille sur les mathématiques.

 

  Joachim Wacquez

Photo : Jim Sumkay
 * Basées sur les socles des compétences définis par la Communauté française. Contacts : informations sur le site www.e-cole.be
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