Depuis quelques années, les Recteurs des grandes universités belges sont invités à accompagner le roi Albert II dans ses déplacements officiels à l’étranger. En novembre, le Roi et la Reine se sont rendus en Inde en compagnie d’une importante délégation belge dont faisait partie Bernard Rentier. Une belle occasion pour l’ULg de conclure des accords de partenariat avec des institutions universitaires et centres de recherche indiens. A l’heure de la mondialisation de la recherche et de l’enseignement, des collaborations de pointe avec ces géants émergents sont stratégiquement indispensables pour notre Université.

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A côté des missions royales, d’autres initiatives très positives de la ministre Marie-Dominique Simonet ont permis à l’ULg d’être associée à des voyages et missions ministérielles dans des pays émergents ou partenaires de la Communauté française (CFB). Ces propositions sont saisies par l’université de Liège, qui y trouve des occasions de renforcer sa stratégie de rayonnement dans ces pays. Depuis un an, le Brésil, le Chili, le Mexique et le Québec ont été visités par ces délégations académiques accompagnant la ministre.
La présence ministérielle met au service des universités de la Communauté française des moyens publics nouveaux (européens, nationaux ou de la CFB) et permet d’activer les moyens financiers et de soutien existants dans le pays visité, en les dirigeant de manière préférentielle vers nos institutions. Indiscutablement, l’ULg trouve là une occasion de rassembler tous les acteurs qui collaborent avec une institution de la zone géographique visitée. L’intérêt, en termes de recherche, est donc de capitaliser tous les moyens possibles pour les équipes de recherche : établir des contacts sur place est toujours susceptible de nourrir les projets. Parfois aussi, la recherche trouve dans des pays émergents un terrain de recherche scientifique inédit : telle prévalence médicale pratiquement éradiquée chez nous, mais importante au Vietnam ; diversité écologique et biotechnologie innovantes à partir d’une présence en Amazonie brésilienne, etc.
L’objectif visé par l’ULg est d’accroître sa recherche scientifique en synergie avec son partenaire, sans pour autant en supporter l’intégralité des coûts. Les professeurs et équipes collaborent alors sur des colloques communs, des co-publications, des projets de recherche… Ces accords, en faisant travailler deux équipes de concert, créent des flux de mobilité qui donnent aux chercheurs la dimension internationale indispensable à leur carrière. Des complémentarités peuvent être trouvées entre les institutions et l’accueil de doctorants communs favorise l’émergence de domaines de recherche conjoints.
Les contacts noués par l’ULg favorisent aussi la mobilité estudiantine. Offrir des séjours d’études ou de recherche dans un climat d’émulation stimulante reste une mission que l’ULg entend mener à bien. Cette collaboration permet aux étudiants et chercheurs liégeois de se perfectionner à l’étranger, de profiter des connaissances et équipements du partenaire, d’appréhender une autre réalité tout en ayant l’occasion de vivre une expérience humaine unique. La réciprocité des échanges offre aux étudiants locaux la possibilité de bénéficier de l’expertise et de l’expérience liégeoises. Ainsi, « l’ULg se créé un réseau de collaborations à travers le monde tout en faisant valoir la qualité de sa recherche auprès des jeunes chercheurs et doctorants étrangers », précise Patricia Petit, coordinatrice des relations internationales.
Les missions universitaires ont donc un double objectif de reconnaissance et d’efficacité. S’il reste patent que c’est dans l’Union européenne que la majeure partie des mobilités professorales et étudiantes s’inscrit, la globalisation des échanges rend l’ouverture à des partenaires hors Union incontournable.
Renforcer tout ce qui est pertinent pour nos missions d’enseignement et de recherche, trouver les moyens extérieurs de financement de la mobilité, chercher la qualité des échanges, donner une image cohérente de notre action dans ces pays, voilà les défis que relèvent l’ULg. S’il était utile de le démontrer, ces missions sont bien au service le la communauté universitaire et permettent de faire plus et mieux, pour chacun et pour tous.
Florian Mélon