Les trois générations des baby-boomers (nés entre 1949 et 1963), des X (1964-1979) et des Y (1979-1994) ont-elles la même image du monde de l’entreprise et du rapport au monde du travail ? Au terme d’une étude réalisée par le Pr François Pichault et Mathieu Pleyers de HEC-ULg, en collaboration avec la VUB, HEC Consulting Group et Berenschot Belgium, les chercheurs concluent que les regards, finalement, se rejoignent largement, quelles que soient les générations, démentant les a priori du genre “les jeunes n’ont pas les mêmes valeurs que nous”. Il n’y a en fait, à travers les points traités, pas de différence significative entre les générations.(…) L’enquête montre également que les générations sont assez matures dans leur autoanalyse et qu’elles veulent être des acteurs. Aux entreprises de leur donner l’occasion de se réaliser, souligne le Pr François Pichault (La Libre Economie, 22/11).
Démodés les hypermarchés ? En France, le groupe Carrefour va réduire la superficie de ses plus grands magasins (9200 m2 en moyenne). L’hypermarché est en fin de cycle. Il ne colle plus à la demande des clients, confirme Bernadette Mérenne, professeur de géographie économique (Sud Presse, 18/11). Il est concurrencé de toutes parts : par les hard discounters sur l’alimentaire, par les grandes surfaces spécialisées en “non-food” comme le sport, le bricolage, le vestimentaire (…), poursuit-elle. Les ménages sont plus petits, veulent acheter moins ou mieux contrôler leurs dépenses (…) réduire leurs déplacements, d’où le regain d’intérêt des supérettes de proximité. Et le vieillissement de la population ne “colle” plus à l’hyper, plutôt axé famille avec enfants. Alors, définitivement dépassé l’hyper ? Non, mais conclut Bernadette Mérenne, il doit repenser toute sa logique commerciale. Il ne peut plus être l’omnigénéraliste. On constate d’ailleurs qu’il se reconcentre sur son métier de base : l’alimentaire.
Les relations du ministre belge des Affaires étrangères avec le Congo restent mauvaises, mais qu’en est-il du rôle que pourrait jouer la Belgique dans la résolution du conflit dans l’est de la RDC ? Pour Bob Kabamba, chargé de cours en science politique et spécialiste de l’Afrique des Grands Lacs (voir article "Le défi de la paix"), la Belgique conserve un pouvoir d’influence important, notamment pour le déploiement d’une force européenne à l’Est. La Belgique a réussi une première expérience avec le “brassage” mis en œuvre dans le cadre de la réforme des Forces armées. L’armée belge pourrait aider à former les hommes de Nkunda susceptibles d’intégrer l’armée régulière. Au niveau du conseil de sécurité, enfin, la Belgique a une voix qui pèse beaucoup. Lorsque l’on parle du Congo, la voix de la Belgique est deux fois mieux entendue que toutes les autres. (Vers l’Avenir, 20/11).
D.M.