La mondialisation touche aussi les universités et la mobilité est devenue un must pour chacun. A côté des étudiants Erasmus, les autorités universitaires invitent les chercheurs à vivre une expérience de recherche internationale susceptible de leur ouvrir des horizons professionnels de haut niveau.
Permettre aux chercheurs d’effectuer un séjour de recherche à l’étranger, favoriser la circulation des scientifiques en Europe et la coopération des laboratoires sont des priorités de l’Union européenne depuis plusieurs années. Afin de faciliter cette libre circulation, la Commission européenne a déjà résolu un certain nombre de difficultés légales et invite les Etats membres à agir pour faciliter le développement de la carrière internationale des chercheurs, notamment en signant la “Charte du chercheur” et en rejoignant le réseau des centres de mobilité Euraxess. Celui-ci regroupe à l’heure actuelle plus de 200 entités réparties dans les universités de 35 pays.
In & out
A l’université de Liège, ce centre de mobilité destiné aux chercheurs fait partie de l’administration recherche et développement (ARD). Il informe, accueille, soutient les scientifiques qui souhaitent franchir les frontières, qu’ils soient liégeois ou étrangers. « Les chercheurs, doctorants ou post-docs, explique Brigitte Ernst, responsable du centre de mobilité au sein de l’ARD, nous sollicitent principalement pour trouver une subvention qui leur permette de travailler quelques mois, voire une année à l’étranger. Nous avons conçu à leur intention une base de données reprenant les bourses et prix disponibles ainsi que les autres sources de financement ouvertes aux candidats à l’expatriation. »
L’accueil des chercheurs étrangers constitue cependant l’essentiel des activités du centre Euraxess. « L’université de Liège reçoit beaucoup de chercheurs allochtones (“in”), poursuit Brigitte Ernst. La démarche est assez simple aujourd’hui pour les Européens. Pour les Asiatiques, les Africains ou ressortissants d’Amérique latine, il faut obtenir un visa, un permis de travail, etc. Ma mission est d’épauler le chercheur, futur hôte liégeois, ou le service qui l’accueille, lorsqu’il éprouve des difficultés dans l’accomplissement de ses démarches. Cela va de la rédaction de la convention conduisant à la délivrance du visa scientifique à la recherche d’un logement, à l’ouverture d’un compte en banque à l’inscription dans une mutuelle ou au cours de l’ISLV ! » Le site de l’ARD multiplie conseils et informations à cet égard et répertorie les sites utiles.
Zone d’excellence
D’ici 2010, l’Union européenne s’est donnée comme objectif de devenir l’économie de la connaissance la plus compétitive du monde. « Pour relever ce défi, il faut non seulement attirer davantage de chercheurs en R&D, mais il importe en outre que des talents de haut niveau du monde entier rejoignent nos équipes », conclut Isabelle Halleux, directrice de l’ARD. L’espace européen offre aux chercheurs l’occasion d’intégrer des équipes étrangères et aux laboratoires celle de recruter plus facilement des profils internationaux. N’oublions pas que la qualité de l’accueil reste gravée dans les mémoires…
Patricia Janssens
| Présentation du centre de mobilité Euraxess Le 17 février à 15h30. Atelier : favoriser la mobilité de carrière des chercheurs, en présence d’intervenants de la Commission européenne et de WBR. Salle des professeurs, place du 20-Août 7, 4000 Liège. Présentation du projet FP7 Unisall (centres de mobilité de la Grande Région). |