Février 2009 /181
Février 2009 /181

Echo

La force du web


Peut-on empêcher une opinion de s’exprimer ? A l’heure d’internet, non. Démonstration en a été faite récemment avec l’histoire d’une carte blanche, rédigée par plusieurs professeurs d’université en journalisme, dont le Pr Pascal Durand à l’ULg, à la suite de la décision du directeur des rédactions du groupe Roularta de licencier quatre journalistes du magazine Le Vif-L’Express, dont la rédactrice en chef. Soumise au Soir et à La Libre Belgique, les quotidiens ont dans un premier temps refusé la publication. Le texte stigmatisait la brutalité de ces licenciements et, sous le titre “Un journalisme au pas”, dénonçait la tendance qu’en Belgique comme à l’étranger, trop d’entrepreneurs de presse choisissent, parfois sous le prétexte des difficultés économiques, d’appauvrir les contenus, de réduire les effectifs, de se priver de plumes critiques et d’esprits libres, de mettre au placard des talents fougueux, et de préférer des chefs et sous-chefs soumis. Contournant ce double refus, les signataires ont propagé leur texte sur internet, provoquant en une journée à peine un “buzz” devenu en soi une (autre) information que les quotidiens ne pouvaient pas ignorer. Dès le lendemain (29 janvier), ils réservaient une large place à cette carte blanche, La Libre Belgique la publiant logiquement avec en contrepoint la réaction du directeur du Vif, Le Soir y consacrant un papier d’analyse reprenant ses idées principales.

 

HEC-ULg : high business school


L’ambition de Thomas Froehlicher pour HEC-ULg, dont il est le nouveau directeur général (La Libre Economie, 24/1) : Porter l’école le plus haut possible. Elle se trouve à mes yeux au début d’un cycle qui permet une nouvelle dynamique. HEC-ULg a aussi une vraie dimension internationale, à 45 minutes de Bruxelles, deux heures de Francfort et trois heures de Londres.


Un président afro-américain


Valérie Bada, maître de conférences au Cedem, sur les références de Barack Obama, dans une opinion “Un président post-racial ?” publiée dans La Libre Belgique, 20/1. Ses discours possèdent le même style musical et anaphorique (…) que ceux qui ont fondé la très riche tradition oratoire africaine américaine. Il possède, de plus, le talent oratoire nécessaire pour transporter les foules par une rhétorique participative qui requiert l’engagement total du public dans un style “call and response” typique de la musique et des sermons africains américains. Ses appels quasi messianiques à “transformer la Nation”, à changer la mentalité politique du pays rappellent, entre autres (…) la verve oratoire de Martin Luther King (…).


D.M.

 
Facebook Twitter