Non, le Toefl (prononcez “ tofel ”) n’est pas une nouvelle bière allemande ou une danse russe ! Ce mot étrange désigne en réalité un test d’anglais en tant que langue étrangère, “Test of English as a Foreign Language”. Un acronyme qui deviendra prochainement familier pour les étudiants liégeois, puisque, après plus d’un an de démarches, l’ULg est devenue un centre de passation officiel de l’examen. Une grande première pour l’Université, qui poursuit ainsi un de ses objectifs principaux : promouvoir l’étude et la pratique des langues étrangères.
"Il faut insister sur le fait qu’il s’agit d’un projet conjoint qui rencontre les desiderata de tous les niveaux de pouvoir, car c’est assez rare », souligne Christine Bouvy, responsable des cours de langues facultaires à l’Institut supérieur des langues vivantes (ISLV) et coordinatrice du projet. A l’origine, l’idée émanait des étudiants de la faculté des Sciences appliquées, laquelle fut ensuite relayée par le Pr Eric Delhez et immédiatement soutenue par le vice-recteur, Albert Corhay, Bernard Caeymaex (HEC-ULg) et l’ISLV. Une pléiade d’acteurs pour une initiative commune peu habituelle, mais néanmoins efficace. « Désormais, les étudiants ne devront plus se rendre à Bruxelles, Aachen ou Luxembourg pour passer l’examen. Et vu le coût plutôt élevé du test (185 dollars), c’est un avantage non négligeable », se réjouit Christine Bouvy.
Car le Toefl n’est pas une évaluation ordinaire. Il est reconnu par plus de 6000 institutions dans 110 pays et est exigé de plus en plus souvent par les universités pour leurs candidats Erasmus. Il est également largement reconnu sur le marché du travail.
Après un test blanc organisé en mars 2008, la première évaluation officielle a eu lieu le 3 avril dernier, dans les locaux de HEC-ULg, rue Louvrex. Caméras de surveillance, déclarations de confidentialité, personnel encadrant, temps de réponse chronométrés… Rien de plus sérieux que le Toefel® iBT, la version internet de base du test. Pendant plus de quatre heures, les participants ont dû répondre à quatre types d’épreuves : exercices de rédaction, épreuves orales, compréhensions à la lecture et à l’audition afin d’évaluer leur niveau de compétence globale et pour chaque type d’épreuve. « Il n’y a pas vraiment de score minimum de réussite, car les exigences varient en fonction des universités. »
Une fois passé, l’examen reste valable pendant deux ans. Mais que les étudiants ne se réjouissent pas trop vite : en aucun cas, sa réussite ne les dispensera de tous les cours d’anglais inscrits à leur programme…
Et Christine Bouvy de conclure : « Il faut encourager les étudiants à s’entraîner davantage dans la pratique de l’anglais. L’organisation du Toefel à Liège est un des moyens de le faire. L’ISLV va d’ailleurs très probablement s’inspirer de certains exercices de ce test dans les siens, car ceux-ci sont très bons. » Le Toefl ? Un véritable service rendu aux étudiants !
Mélanie Geelkens