Avril 2009 /183
Avril 2009 /183

Do you speak English?

Le Toefl se passe aussi à l’ULg

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Photo: ULg - Jean-Louis Wertz

Non, le Toefl (prononcez “ tofel ”) n’est pas une nouvelle bière allemande ou une danse russe ! Ce mot étrange désigne en réalité un test d’anglais en tant que langue étrangère, “Test of English as a Foreign Language”. Un acronyme qui deviendra prochainement familier pour les étudiants liégeois, puisque, après plus d’un an de démarches, l’ULg est devenue un centre de passation officiel de l’examen. Une grande première pour l’Université, qui poursuit ainsi un de ses objectifs principaux : promouvoir l’étude et la pratique des langues étrangères.

Initiative commune

"Il faut insister sur le fait qu’il s’agit d’un projet conjoint qui rencontre les desiderata de tous les niveaux de pouvoir, car c’est assez rare », souligne Christine Bouvy, responsable des cours de langues facultaires à l’Institut supérieur des langues vivantes (ISLV) et coordinatrice du projet. A l’origine, l’idée émanait des étudiants de la faculté des Sciences appliquées, laquelle fut ensuite relayée par le Pr Eric Delhez et immédiatement soutenue par le vice-recteur, Albert Corhay, Bernard Caeymaex (HEC-ULg) et l’ISLV. Une pléiade d’acteurs pour une initiative commune peu habituelle, mais néanmoins efficace. « Désormais, les étudiants ne devront plus se rendre à Bruxelles, Aachen ou Luxembourg pour passer l’examen. Et vu le coût plutôt élevé du test (185 dollars), c’est un avantage non négligeable », se réjouit Christine Bouvy. 

Car le Toefl n’est pas une évaluation ordinaire. Il est reconnu par plus de 6000 institutions dans 110 pays et est exigé de plus en plus souvent par les universités pour leurs candidats Erasmus. Il est également largement reconnu sur le marché du travail. 

Test sous haute surveillance

Après un test blanc organisé en mars 2008, la première évaluation officielle a eu lieu le 3 avril dernier, dans les locaux de HEC-ULg, rue Louvrex. Caméras de surveillance, déclarations de confidentialité, personnel encadrant, temps de réponse chronométrés… Rien de plus sérieux que le Toefel® iBT, la version internet de base du test. Pendant plus de quatre heures, les participants ont dû répondre à quatre types d’épreuves : exercices de rédaction, épreuves orales, compréhensions à la lecture et à l’audition afin d’évaluer leur niveau de compétence globale et pour chaque type d’épreuve. « Il n’y a pas vraiment de score minimum de réussite, car les exigences varient en fonction des universités. » 

Une fois passé, l’examen reste valable pendant deux ans. Mais que les étudiants ne se réjouissent pas trop vite : en aucun cas, sa réussite ne les dispensera de tous les cours d’anglais inscrits à leur programme…

Et Christine Bouvy de conclure : « Il faut encourager les étudiants à s’entraîner davantage dans la pratique de l’anglais.  L’organisation du Toefel à Liège est un des moyens de le faire. L’ISLV va d’ailleurs très probablement s’inspirer de certains exercices de ce test dans les siens, car ceux-ci sont très bons. » Le Toefl ? Un véritable service rendu aux étudiants !   

Mélanie Geelkens


Esther Zaeytydt a passé le Toefl, d’abord par curiosité. « J’ai effectué l’an dernier une seconde rhéto en Australie. Je ne savais pas trop quoi faire après, alors j’ai passé le test “au cas où”. » De retour en Belgique, elle s’inscrit en faculté des Sciences (biologie) à l’ULg, et son diplôme lui permet d’être dispensée du cours d’anglais niveau 1. « Cet examen est surtout utile si on veut rentrer dans une université étrangère. Étant donné que mon niveau d’anglais était plutôt faible, j’ai été étonnée de réussir. » Et avec les honneurs, puisque Esther obtient un score de 102/120. « Pour moi, cette évaluation n’est pas difficile. Elle se base essentiellement sur la compréhension, pas tellement sur la grammaire par exemple. » 
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