Avril 2009 /183
Avril 2009 /183

Vacances et technologie

Dix jours de cours et d’échanges culturels avec Best

Autant le mentionner tout de go : la date limite des inscriptions pour participer aux “universités d’été” à travers l’Europe est échue. Mais qu’à cela ne tienne, les étudiants intéressés pourront toujours prendre part aux activités liégeoises du groupe Best.

Best pour tous


Créé il y a 20 ans, le Board of European Students of Technology (Best) est une association internationale, mue par des étudiants issus de 79 universités à travers une trentaine de pays européens, qui organise des cours (en anglais) liés aux domaines technologiques durant les vacances scolaires. Son objectif est également de promouvoir une ouverture d’esprit internationale et un sens des échanges culturels chez les jeunes qui y adhèrent.

Coupant court aux quolibets des amateurs de “vraies” vacances qui voient dans ce programme d’une grosse semaine une garderie studieuse pour étudiants cacochymes, Denis Maloir, le président de l’implantation liégeoise de Best précise d’emblée : « Même s’il s’agit bien de cours donnés la journée et qu’un petit examen a lieu à la fin pour de permettre aux étudiants de certaines universités de les convertir en crédits ECTS, il ne s’agit nullement de rattrapages déguisés. On organise une foule d’autres activités annexes, et on fait la fête tous les soirs. » D’ailleurs, à l’entendre, certains ont besoin de quatre jours de récupération, une fois rentrés chez eux.

Si ce programme, majoritairement suivi par des étudiants en faculté des Sciences appliquées, est accessible à l’ensemble des étudiants de l’ULg montrant un intérêt pour les thèmes abordés, c’est bien grâce au travail effectué toute l’année par l’antenne “ulgienne” de Best. Car la seule condition pour participer au programme est de faire partie d’une université possédant ce type de cellule active. Sans elle, pas d’accès !

« Et dans la mesure où les invités ne paient que leur billet d’avion et 30 euros de frais administratifs, c’est à charge de chaque groupe local de financer le reste. Nous devons donc récolter des fonds chaque année pour payer la nourriture, les visites, les transports, les soirées et les cours de la vingtaine d’étudiants qui viennent de l’étranger. » Même si, en échange, les autres universités rendent la pareille à tous nos étudiants qui se dispersent chaque été en fonction des affinités qu’ils ont avec les destinations ou les cours programmés, cela représente 10 000 euros à trouver. Le budget se boucle grâce à des subsides (Mâzon, Commission socioculturelle, Faculté, AEES, fondation Pisart…), à des manifestations “à but lucratif” ou à des aides d’entreprises qui adhèrent au thème choisi. Car les cours gracieusement dispensés par les professeurs de notre Alma mater sont couplés avec des visites dans les entreprises.


Chimie environnementale


Cette année donc, du 7 au 19 juillet, Dominique Toye, Benoît Heinrichs et Angélique Léonard dispenseront de conserve des cours axés sur le thème 2009 : “La chimie environnementale”. Si les thèmes liés à l’environnement restent très à la mode dans les déclinaisons européennes de Best, on parlera aussi pétrochimie en Turquie, technologies spatiales du futur en Ukraine ou technologie appliquée aux personnes handicapées en Espagne.

Reste que si certains décortiquent les cours proposés via le site web de Best, d’autres se ruent sur les destinations ensoleillées que sont l’université de Porto ou d’autres italiennes, espagnoles ou grecques. L’inverse vaut aussi, « tel cet étudiant brésilien qui est venu chez nous dans le cadre de son programme d’échange au Portugal et qui dormait quasiment tout le temps. Il fallait toujours quelqu’un pour aller le chercher, que ce soit pour les activités récréatives ou pour les cours, auxquels il est quand même plus respectueux de participer », se souvient Denis Maloir. Les vacances, ça reste les vacances !

F.T.
Voir le site www.best.eu.org    
Facebook Twitter