Mai 2009 /184
Mai 2009 /184

Conservation du patrimoine

Un nouveau master, unique en Communauté française 

Stages Paix-Dieu - charpente

IPW

Chantier-école du Centre des métiers du patrimoine à l'ancienne abbaye de La Paix-Dieu: restauration de la charpente du colombier.

Depuis un an maintenant, l’ULg est associée à l’organisation d’un master complémentaire conjoint en conservation-restauration du patrimoine culturel immobilier. L’occasion de rencontrer Pierre Paquet, chargé de cours au département Argenco (faculté des Sciences appliquées) et responsable du département de la Région wallonne qui s’occupe de la restauration des monuments historiques. 

 

Le 15e jour du mois : Quels sont les objectifs de ce nouveau master ? 

Pierre Paquet : L’objectif premier est de fournir une formation complémentaire aux ingénieurs-architectes et aux architectes au sujet des interventions sur l’ensemble du patrimoine architectural, urbain, rural ou paysager. Par ailleurs, ce master répond à la volonté du gouvernement wallon de mettre en place un agrément des acteurs en matière de restauration du patrimoine. 

Le 15e jour : Quels sont ses particularités ? 

 

P.P.  : Il est organisé à la fois par les trois académies universitaires et par tous les instituts supérieurs d’architecture, sous l’égide de l’Institut du patrimoine wallon (IPW) qui en assure la coordination administrative. Autre particularité : de très nombreux cours sont organisés au centre des métiers du patrimoine de La Paix-Dieu à Amay. C’est grâce à l’action conjuguée de tous ces acteurs* que ce master existe. Concrètement, il comprend à la fois des aspects théoriques et des exercices pratiques, avec des visites sur le terrain et un travail de fin d’études consacré à un monument. Les étudiants sont encadrés par des professionnels du secteur : ingénieurs architectes, architectes et archéologues spécialisés dans l’archéologie du bâti. 

Le 15e jour : Y a-t-il beaucoup de travail dans ce secteur ? 

P.P. : Hélas, oui ! Vous savez, en général, et c’est regrettable, on n’entretient pas suffisamment les monuments. Cette négligence impose fréquemment des mesures de restauration à moyen terme. Liège est la ville qui présente le plus de monuments classés en Wallonie. De grands chantiers sont imminents : la rénovation de la Société libre de l’Emulation, la restauration de l’Opéra royal de Wallonie et celle de la piscine de la Sauvenière. D’autres s’annoncent : le projet de l’église Sainte-Croix, au sommet de la rue Haute-Sauvenière, et la cathédrale Saint-Paul. Sans compter les nombreux chantiers pour les propriétés privées. 

Propos recueillis par Simon Even 

* Citons notamment Anne-Françoise Cannella, directrice de l’établissement de la Paix-Dieu et collaboratrice scientifique à l’ULg, Jacques Barlet, chargé de mission à l’IPW, et le Pr Jean-Claude Cornesse de l’ULg.

 
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